Archives 2007
 

 

A la "Une" des publications fédérales...

 
29/12/07
Blog de Laetitia

Sur le Blog de Laetitia, un article de la Nouvelle République:
Romain Feillu l'homme de l'année
Romain Feillu, Francis Joyon, Violaine Noyat, le SO Romorantin, l'AJBO: la NR a choisi les sportifs de l'année 2007
Un cycliste, un skipper, une athlète, un pilote automobile, un tennisman et....

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27/12/07

Election des Champions Français de l'Année 2007 : Moreau et Salvetat élus (27/12/2007)

Les Français Christophe Moreau et Maryline Salvetat sont sacrés Champions Français de l'Année 2007 par les lecteurs de Vélo 101.
Ce sont deux nouveaux champions qui ont été sacrés cette année Champions Français de l'Année par un jury composé des lecteurs de Vélo 101. Lancée en 2003, cette élection vous permet tous les ans d'élire les coureurs qui ont marqué la saison par leurs performances athlétiques ou leur tempérament. Du 3 au 16 décembre, vous avez pu voter en nous proposant à chaque fois votre choix des trois coureurs français de la saison. Les résultats ont été déterminés en fonction du nombre de points obtenus : cinq points attribués pour le choix numéro un, trois points pour le choix numéro deux et un point pour le choix numéro trois. Après Richard Virenque (2003), Thomas Voeckler (2004), David Moncoutié (2005) et Cyril Dessel (2006), c'est donc le Belfortain Christophe Moreau (Ag2r Prévoyance) qui inscrit son nom au palmarès.
La victoire du Franc-Comtois ne faisait quasiment pas l'ombre d'un doute tant le champion a su exciter les foules l'été dernier. Sacré vainqueur du Critérium du Dauphiné-Libéré au terme d'une semaine marquée par des exploits au panache, que ce soit vers Saint-Etienne, dans le Mont Ventoux ou dans le Télégraphe, Christophe Moreau s'est ensuite adjugé le titre de champion de France avant de réaliser une grande première partie de Tour de France. Des performances marquantes qui ont suffi à faire la différence pour lui permettre d'être sacré Champion Français de l'Année 2007 devant Romain Feillu (Agritubel), grande confirmation de l'année avec des victoires en Coupe de France et des places d'honneur au Tour de France, et Thomas Voeckler (Bouygues Telecom), parvenu à damer le pion aux meilleurs dans une classique comme le Grand Prix de Plouay.
De l'inédit également chez les dames, où la Castraise Maryline Salvetat (VSLL Castres) a profité de sa polyvalence pour rafler le titre de Championne Française de l'Année 2007 devant l'éternelle Jeannie Longo (Uniqa), double médaillée d'argent aux Championnats de France, et Edwige Pitel (Uniqa), sacrée championne de France à 40 ans. Les performances de Maryline Salvetat auront nettement plus marqué le grand public. Cette saison, la Castraise s'est adjugée le Championnat de France de cyclo-cross avant de conquérir le titre mondial en Belgique. Passée ensuite sur la route, elle a enchaîné les belles prestations pour s'offrir le titre de championne de France du contre-la-montre, le Tour de Charente-Maritime et terminer 3ème de la Route de France, 4ème du Grand Prix de Pujols et 9ème du Tour de l'Aude.

Champion de l'Année 2007 - Route France :
1. MOREAU Christophe 285 points
2. FEILLU Romain 218 points
3. VOECKLER Thomas 192 points
4. CASAR Sandy 125 points
5. MOUREY Francis 73 points
6. GADRET John 65 points
7. CHAVANEL Sylvain 44 points
8. CHAVANEL Sébastien 40 points
9. JOLY Sébastien 35 points
10. AUGE Stéphane 24 points
11. GOUBERT Stéphane 19 points
12. HALGAND Patrice 17 points
13. GUESDON Frédéric 15 points
14. FEDRIGO Pierrick 15 points
15. DESSEL Cyril 13 points
16. CASPER Jimmy 13 points
17. NAZON Jean Patrick
18. TURPIN Ludovic 11 points
19. BRARD Florent 10 points
20. LEFEVRE Laurent 8 points
21. DUMOULIN Samuel 8 points
22. MONDORY Lloyd 7 points
23. PINEAU Jérôme 6 points
24. CALZATI Sylvain 6 points
25. MENGIN Christophe 5 points
26. GESLIN Anthony 2 points

Championne de l'Année 2007 - Route France :
1. SALVETAT Maryline 306 points
2. LONGO Jeannie 224 points
3. PITEL Edwige 113 points
4. LE FLOCH Magali 103 points
5. JAUNATRE Marina 97 points
6. CHEVANNE BRUNEL Elisabeth 44 points
7. GAUTARD Karine 36 points
8. JEULAND Nathalie 35 points
9. MOCQUERY Magali 21 points
10. CREUX Sophie 19 points
11. BAZIRE Sonia 17 points
12. THOMAS Béatrice 13 points
13. RIBEROT Fanny 13 points
14. LE HENAFF Alexandra 11 points
15. TOUFFET Elodie 10 points

 

23/12/07
FR3
Région Centre

Reportage FR3 régional sur l'équipe Agritubel en stage
Edition du 23/12/07

C'est là:  
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c45a_1920&video_number=1
( Le reportage sur Agritubel commence à 17'50" )
Info de Coralie (UCVendôme) et Laetitia (blog)

 

22/12/07

Stage pré-saison de Roiffé

Comme sur la quasi totalité du territoire français, c'est dans un grand froid sec (- 5°c le matin et peu au-dessus de 0°c dans l'après-midi) que l'équipe Agritubel au grand complet a débuté son premier stage pré-saison ce lundi (certains étant arrivés dès dimanche) dans le Poitou. Au programme : prise de contact au coeur du beau cadre du Golf de Roiffé au nord de la Vienne, mise au point technique du KOM Kuota et "sérieuses" sorties d'entraînement sur les bords saumurois de la Loire, les coteaux mainoligériens et tourangeaux ou dans le Pays Loudunais (2h45 le lundi, 4h le mardi, 6h le mercredi, et 4h15 le jeudi). Ce vendredi était consacré aux séances de photos officielles, de groupe puis individuelles pour une partie, l'autre contingent allant rouler l'après-midi. Demain samedi, les rôles seront inversés et nos coureurs pourront ensuite dès lors regagner leur foyer pour les fêtes de fin d'année. Côté infirmerie, seul Steven Caethoven, malade en début de semaine, a dû se résoudre au home-trainer. Notre Flamand a cependant retrouvé un bon brin de santé ces derniers jours.

19/12/07

La Distri-Cycle-Mont-Saint-Michel se disputera les samedi 19 et dimanche 20 avril avec cinq parcours dont deux cyclosportifs.

Cette année, la Marc Gomez est devenue la Distri-Cycle-Mont-Saint-Michel. L'épreuve bretonne a encore fait recette et c'est avec grand plaisir que les organisateurs de la cyclo vous donneront rendez-vous les samedi 19 et dimanche 20 avril 2008 pour une nouvelle édition de la course. La cyclosportive se déroulera au profit de la spondylarthrite ankylosante, une maladie d'origine rhumatismale inflammatoire regroupant la spondylarthrite ankylosante, la rectocolite hémorragique, la maladie de crohn, le rhumatisme psoriasique et l'uvéite.
 L'épreuve et sa cause seront parrainées par le plus brillant des jeunes néo-pros de la saison Romain Feillu. Et comme les deux dernières éditions, la Distri-Cycle-Mont-Saint-Michel sera inscrite au Trophée Label d'Or FFC et au Trophée de l'Ouest.
Les départs s'effectueront devant le Magasin Distri-Cycle de La Chapelle-des-Fougeretz, en Ille-et-Vilaine, dans la Zone Artisanale de la Brosse précisément. Le programme sera copieux avec un large choix de parcours proposés aux coureurs de tous niveaux. Le samedi 19 avril, la cyclosportive avec classements et temps partira à 9h00. Elle portera le nom de circuit Romain Feillu et se disputera sur 135 kilomètres. Un parcours intermédiaire, le circuit Felino, sera proposé avec classements et temps également sur la distance de 100 kilomètres, avec départ à 9h15. L'après-midi sera consacré aux randonnées avec départ libre, à partir de 13h00. La Rando des 3 Evêchés se disputera sans temps ni classements sur 40 kilomètres, 60 kilomètres ou 75 kilomètres, selon les goûts et le niveau.
Les festivités ne s'arrêteront pas là puisque de nouvelles manifestations se dérouleront le dimanche 20 avril dans le cadre de cette Distri-Cycle-Mont-Saint-Michel 2008. La Rando des 3 Evêchés sera à nouveau proposée avec départ libre à tous les cyclotouristes qui le désireront à compter de 8h00, sur les mêmes parcours de 40, 60 et 75 kilomètres. La présence des centaines de passionnés apportera un réconfort aux milliers de malades et une participation financière au combat que mène la fédération nationale des associations contre les spondylarthropathies. Chacun des engagés pourra bénéficier des prestations offertes par l'organisation, comme un petit-déjeuner, des ravitaillements, un repas et un cadeau. Rendez-vous donc à La Chapelle-des-Fougeretz les samedi 19 et dimanche 20 avril 2008 pour cette nouvelle édition.

9/12/07
Par Michel Heulin

 

COUP D’ŒIL SUR 2007 !!
Mais jusqu'où ira-t-il ? That is the question !

Le 14 Février, c’était déjà le 14 Juillet : « BOUM ». Premier jour du tour méditerranéen. J’ignore ce que je faisais à GRUISSAN ce jour là, mais, par pure coïncidence, (1) j’y étais … Le matin, chrono par équipes. Tous ceux qui connaissent cette discipline savent que c’est la plus redoutée par les coursiers. Ca fait mal aux cuisseaux. Ca vous calme, même les fortes têtes. Excepté Romain. L’après-midi, à peine le départ donné, notre oiseau joue la fille de l’air et, qui ne vois je pas débouler là bas, au bout de la rue, au kilomètre 3O, environ : mon lascar. Virage serré, route mouillée, un petit rattrapage et hop c’est parti mon « kiki ». Une minute, deux, trois, puis huit minutes. Toujours pas de peloton. Si. Les motos ouvreuses arrivent, mais je n’attends pas car sinon je vais louper Romain plus loin au kilomètre 70. A cet endroit, encore plus de 6 minutes d’avance, à théoriquement 37 kilomètres de l’arrivée, qui plus est vent « cul ». Un gendarme me dit « pour lui c’est gagné ». J’approuve évidemment . En fait, au lieu des 107 kilomètres annoncés, il y en avait plus de 120 et Romain a été contraint de se « coucher » sur un sol détrempé pour éviter la voiture du Directeur de course qui, freinant brusquement, s’était embarqué dans une mauvaise direction à la sortie d’un rond-point. On connaît la suite : repris à 10 kms de l’arrivée. Un vrai sentiment de frustration est apparu mais cette journée de bravoure laissa bien augurer de ce qui allait être le reste de la saison.

  On peut dire qu’avec ses parents, Patricia, François, sa sœur Lisa, sans oublier Mémé (il n’y a que le chien Vastouille qui joue les blasés et qui vient moins) on a vraiment vibré toute la saison. Quant il attaque à PARIS/NICE, avant même le baisser de drapeau, c’est un commando, quand il emmène comme sur des roulettes Mikel Gastanaga au tour de Vendée c’est un modèle du genre, quand il épaule Nicolas Vogondy, aux Boucles de la Mayenne, c’est un métronome, quand il fait 2 fois 5 sur le Tour c’est un sacré pilote. Ah, mais j’oubliais, il a gagné 4 fois. Au Tour de Grande Bretagne, ça c’est du « tout craché » Rom. Allez prendre le maillot sur une bonif, sur la dernière étape, cela me rappelle le tour d’Eure et Loir 2005, à moindre niveau, certes, mais tout de même : au téléphone, la veille au soir, il me dit : « Michel, demain il y a 2 demi étapes. Le matin ça va arriver au sprint (il gagne) et, l’après-midi, je reprends 2 secondes dans la côte d’arrivée » il a gagné la 2ème demi-étape et le général avec 1 seconde. DECISION. DETERMINATION . EXECUTION.

 PARIS/BOURGES : la cerise sur les crêpes (les crêpes, parce qu’il mange souvent des crêpes et jamais de gâteau). Là, les supporters vendômois étaient présents, parmi eux Alain LEBRIS, Président du club, « BISCOTTE », Philippe POULLEAU, etc, etc…tous s’en souviendront. Encore une fois c’était du cousu main Rom. De l’estampillé FEILLU.

 Au fond c’est facile de griffonner à son sujet, il y a toujours du grain à moudre. Comme il nous gâte beaucoup, on plonge aisément dans le dithyrambe. On refait les sprints, 5 fois, 10 fois, et s’il avait été dans la roue de Chichi à PARIS/TOURS, seul sur la gauche et qui fait 2, allez savoir…On est comme pour les œufs au « cul de la poule ». Mais fichtre que va-t-il nous pondre en 2008. Rom fais-nous donc un bel œuf pour Pâques, même avant si tu veux. « ALLEZ MEC »
Pour finir un petit message à Brice, cette année 2008 j’aurai 60 balais, si ta saison te permettait de franchir le Rubicon, cela me ferait un beau cadeau d’anniversaire, on y croit et ça va le faire/
(1)
   Franchement, y croyez vous à ce genre de coïncidence ?
Michel HEULIN

3/12/07

La marque italienne Kuota, qui fera ses débuts dans les pelotons professionnels en 2008 avec l'équipe Agritubel, a présenté le vélo qu'utiliseront Christophe Moreau et ses coéquipiers l'an prochain. Le squelette de cette monture s'articule autour du cadre KOM, totalement en fibres de carbone 3k4h. Le poids du cadre seul en taille S est de 890 grammes seulement, ce qui lui confère ce nom ambitieux de roi de la montagne. Cependant, ses propriétés dynamiques en font un outil polyvalent qui devrait être aussi à l'aise sur les classiques de printemps que sur les ascensions alpines. La cosmétique est assurée par une peinture spécifique reprenant les teintes du maillot 2008 Agritubel. Ce vélo sera équipé du groupe SRAM Red, de roues Reynolds, de pneus Deda Tre, de pédales Look, d'un cintre et d'une potence Deda Elementi et d'une selle Fizik. Le prix public d'un tel vélo avoisinera les 6700 euros

3/12/07
News : Christophe Laurent épaté par Romain Feillu
Posté le Dimanche 02 décembre 2007 @ 08:33:47 par
Oscar Contribution de : Oscar

Interrogé sur les coureurs qui lui ont fait forte impression cette saison, Christophe Laurent a déclaré qu’il avait été épaté par Romain Feillu « il m'a vraiment épaté, je l'ai connu stagiaire chez Agritubel, il ne me donnait pas l'impression d'être capable de réaliser les résultats qu'il a fait cette année. Il avait déjà beaucoup de capacités, mais ce mec, avec qui j'ai été échappé sur Paris Nice, m'a plus épaté par son mental que par son physique. Il ne lâchait rien, il avait le couteau entre les dents. Il a fait une saison exceptionnelle, on peut lui prédire un bel avenir » a déclaré Christophe Laurent.

 

Romain Feillu, élu meilleur Français de la saison par nos lecteurs, a terminé n° 1 Français au classement UCI. Il a remporté 4 courses cette saison.

 

23/11/07

Romain Feillu, désigné meilleur Français de la saison
Romain Feillu a été élu par nos lecteurs comme le meilleur coureur Français de la saison alors qu’il a seulement 23 ans.  Vainqueur à quatre reprises, il a multiplié les places d’honneur. De plus, il a démontré les quelques fois où il a pu participer à une course ProTour qu’il était capable de se distinguer au plus haut niveau : il a fini à trois reprises dans le top-10 d’une étape du Tour de France et il a accroché des accessits à Plouay (11e) et à Paris-Tours (10e).
Au classement final uci, il termine au 6e rang mondial et n° 1 Français.

Ses victoires en 2007

 

Nom

pays

cat

n° étape

Boucles de l'Aulne 

FRA 

1.1 

x

Skoda-Tour de Luxembourg 

LUX 

2.HC 

3

Tour of Britain 

GBR 

2.1 

cl-fin

Paris-Bourges 

FRA 

1.1 

x

 

Le résultat du sondage

 

 

Sébastien Chavanel

6.98 % (101)

John Gadret

9.96 % (144)

Christophe Moreau

32.57 % (471)

Romain Feillu

34.44 % (498)

Cédric Vasseur

7.88 % (114)

Thomas Voeckler

8.16 % (118)

Nombre total de votes: 1446
 

11/11/07
Interview exclusive de Romain Feillu :
"Tant que je peux jouer sur plusieurs tableaux, je joue ! "


Ta saison 2007 fût exceptionnelle pour un néo pro. Présent du Tour du Qatar à Paris-Tours, avec une première participation au Tour de France et aux Championnats du Monde, tu as impressionné beaucoup de monde. Tu t’attendais à une telle saison ? Es tu satisfait ?
J’espérais réaliser une très grosse saison, mais de là à gagner entre autres, le Tour de Grande Bretagne et la réputée classique Paris Bourges… et à terminer 5ème des deux premières étape du Tour de France, peut-être pas. Si je suis satisfait ? Bien sûr ! C’est encourageant de bien marcher dès sa première saison pro et de sentir le soutien du public.
Tu termines 6ème au classement Europe Tour. Aucun français n’était jusqu’à présent rentré dans les 20 premiers depuis sa création en 2005. Tu termines également deuxième de la Coupe de France et meilleur jeune. Ces classements récompensent ta régularité tout au long de l’année. Tu as effectué 85 jours de course en 2007, ce qui est beaucoup. Aujourd’hui, peu de coureurs sont présents de janvier à octobre. Prévois -u de courir autant l’année prochaine ?
C’est vrai que mis à part de mi juillet à mi août où je n’ai pas couru, j’ai été présent sur les courses et avec une bonne condition physique, ce qui m’a permis d’attaquer ou de jouer un rôle dans le final des courses. Si j’ai ressenti une grosse fatigue à la fin de la première semaine du Tour, c’est sûrement faute à un début de saison intense, c’est pourquoi l’an prochain, dans l’optique de la grande boucle je devrai lever le pied au mois de mai.
Au vu de tes résultats cette saison, tu seras très attendu l’année prochaine par le public. N’est ce pas une situation un peu stressante pour toi ?
C’est certain que je sens que le public attend beaucoup de moi, mais il m’encourage aussi énormément et va aussi m’aider à m’entraîner dur, à avoir un régime alimentaire strict, à me coucher tôt et me lever tôt…bref il va faire de moi un stakhanoviste ! C’est certes un peu stressant mais n’est ce pas le stress et la pression qui font avancer ?
Tu sembles très bien parti pour décrocher le Vélo d’or français dans quelques semaines. Tu deviendrais le seul coureur à décrocher le titre Espoirs et le titre Élite, qui plus est d’affilée. Que représente pour toi ce trophée ?
Celui-là, c’est le trophée du public car c’est lui qui vote… du moins chez les pros car chez les jeunes il récompensait le coureur le plus régulier. Le remporter dès cette année serait signe de la reconnaissance du public pour le travail effectué durant une saison entière. Mais nous sommes dix nominés et à côté de moi, il y a de grands noms du cyclisme français, donc (…) ce n’est pas gagné, j’attends votre soutien !
On peut diviser ta saison en deux parties. Dans la première, tu visais les échappées, on t’a beaucoup vu à l’attaque. A partir du Tour de France, tu t’es concentré sur les sprints. Les résultats ont été étonnants par la suite. Te considères-tu davantage sprinteur ou baroudeur désormais ?
Je dirais puncheur car ce que je préfère c’est une arrivée dans une bosse de moins de six cents mètres à fort pourcentage, mais j’adore frotter avec les gros bras dans les sprints et aussi m’échapper. Tant que je peux jouer sur plusieurs tableaux, je joue.
L’année prochaine, tu restes chez Agritubel. Ton avis sur la venue du Champion de France Christophe Moreau ?
Un maillot de champion de France dans l’équipe, c’est grand ! La direction de l’équipe a eu l’opportunité de recruter le champion de France, le meilleur français sur le Tour depuis cinq ou six ans, et l’homme le plus connu du cyclisme français. Christophe Moreau est en quelque sorte un produit 3 en 1 qui va sûrement nous apporter beaucoup de par son expérience, et puis sur le Tour, nous aurons un très grand leader.
Quels sont les objectifs de ta saison 2008 ?
Au moins faire aussi bien qu’en 2007… en espérant faire bien mieux.
Que pense tu du parcours du Tour de France 2008 ? Es tu motivé par une étape en particulier ?
C’est un parcours taillé pour puncheur sur environ 10 étapes mais il y a aussi une très dure traversée des Alpes… l’étape que je vise, la première bien sûr car celui qui gagne prend le maillot (ndlr : suppression des bonifications cette année). En plus c’est l’étape que 180 coureurs voudront gagner alors je peux vous dire que son vainqueur sera aux anges et sera envié. J’en rêve…
L’année prochaine sera mis en place le passeport biologique. Que penses tu de ce système et à ton avis, le bout du tunnel est il proche concernant le dopage ?
J’espère que nous allons en venir à bout de ce fléau qui dévalorise notre si beau sport, cependant, lisant beaucoup entre autres le magazine « Sport et Vie » et portant une grande attention à l’évolution de mes paramètres sanguins lors des tests biologiques effectués dans le cadre de suivi médical longitudinal contrôlé, je ne suis pas sans ignorer que des fluctuations sont possibles et qu’une maladie peut être à l’origine d’une grande variation. C’est là qu’il faudra bien interpréter… et à l’inverse, celui qui modifie ses paramètres biologiques naturels de façon constante (et ce dès les premiers prélèvements destinés à établir son profil biologique) risque de passer au travers des mailles du filet !
Personnellement je pense que rien ne vaut les perquisitions et les flagrants délits qui restent eux des preuves indiscutables de triche. Je suis pour une multiplication de ce type d’action et pense que seul les tricheurs sont contres puisque si un produit est indétectable dans le sang, il ne l’est pas dans la valise d’un coureur.
En procédant dans ce sens on va y arriver…
Quelles courses rêves tu de remporter dans ta carrière?
Paris Nice, Liège Bastogne Liège, la Flèche Wallonne, Paris Tours, le Mondial et les Jeux Olympiques…
Y a t’il un coureur dont tu aimerais t’inspirer ?
Jaja, le grand Jaja! Même si son petit frère est un super mec…
Comment gères tu la période hivernale ?
J’ai continué de rouler un peu jusqu’à il y a trois jours et là je m’accorde un peu de repos avec mes proches avant de descendre fin novembre sur la côte d’Azur pour une préparation très sérieuse afin d’attaquer la saison 2008 sur de bonnes bases.
Un grand merci à toi pour ta disponibilité. Tous les lecteurs d’actu-vélo.net et moi même te souhaitons bonne chance pour la saison 2008 !
Propos recueillis par Maxime Lafage
28/10/07
News : Les brèves : Feillu, Gilbert, Schumacher, ...
Posté le Dimanche 28 octobre 2007 @ 23:03:24 par netcoach Contribution de : netcoach

.../...Rarement un coureur aura fait autant l’unanimité que Romain Feillu. Il a été désigné par plus de 74 % des votants comme le meilleur jeune Français de la saison (voir ci-dessous).

 

Di Gregorio

9.77 % (88)

Feillu

74.58 % (672)

Ladagnous

3.22 % (29)

Levarlet

1.55 % (14)

Passeron

4.66 % (42)

Vaugrenard

6.22 % (56)

 Lire l'article entier

26/10/07

CYCLISME  Présentation du Tour de France 2008. 5 au 27 juillet

Le Tour vu par Feillu

Présent hier au palais des Congrès à Paris aux côtés des Contador et Evans, le Dunois Romain Feillu a commenté le tracé du prochain Tour de France.
Des flashes qui crépitent, des photographes de tous horizons qui se bousculent pour le cliché qui fera la Une de leur journal : bienvenue à la présentation du Tour de France 2008, hier au palais des Congrès à Paris. Tout le petit monde du vélo s’y est retrouvé : les Hinault, Fignon, Duclos-Lassalle et les protagonistes de la dernière édition de la Grande Boucle, le lauréat l’Espagnol Alberto Contador, bien placé au premier rang tout près de son dauphin Cadel Evans et du petit dernier d’Agritubel – « Vous savez comment il s’appelle le voisin d’Evans ? » lance une journaliste à l’accent espagnol prononcé- mais bien sûr il s’agit du Dunois Romain Feillu, pas encore connu des reporters étrangers malgré ses quatre victoires lors de sa première saison chez les professionnels, et surtout ses deux places de cinquième dans les première et deuxième étapes du Tour 2007 qui l’ont fait connaître du public français.

Sa saison est terminée et Romain Feillu a fait sa dernière sortie médiatique hier à Paris avant de se retirer chez lui tranquillement à Lignières (Loir-et-Cher), puis dans son chalet à Fréjus (Var) jusqu’en mars prochain au moment de Paris-Nice. Le coureur âgé de 23 ans a apprécié la tonalité de la présentation de Patrice Clerc, président d’ASO (Amaury Sport Organisation) et de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France. « Dans la rétrospective du Tour de France 2007, les images de dopage ne sont pas occultées, bien au contraire. L’organisation démontre sa volonté de combattre ce fléau », se réjouit Romain Feillu, « Et montrer les enfants dans le Tour, c’est rafraîchissant », analyse le Dunois après les images du programme développé par ASO envers les jeunes durant le dernier Tour dans l’opération « A chacun son Tour » qui consiste à donner le goût de l’effort, à vélo, aux enfants.

Trois étapes en Bretagne

On le savait, le Tour de France 2008 s’arrêtera longuement en Bretagne avec trois étapes à travers cette région, présentée en images après l’allocution du président du conseil régional Jean-Yves le Drian. Puis Christian Prudhomme a commenté les 21 jours de course avec cinq étapes de montagne, deux contre-la-montre et pas de prologue, les quatre arrivées en altitude, la plus petite commune qui accueillera le Tour, Jausiers, 1000 habitants, dans la vallée de l’Ubaye, puis l’ultime étape jusqu’aux traditionnels Champs-Elysées qui partira d’Etampes (Essonne), la ville la plus proche de l’Eure-et-Loir.

Déjà assuré d’avoir sa place sur le Tour en juillet 2008, « mes directeurs sportifs font comme si j’étais sûr d’y aller », malgré la concurrence accrue à Agritubel et la venue du leader Christophe Moreau, Romain Feillu a posé un regard intéressé sur le parcours breton. « C’est fait pour moi. Il y a quelques petites bosses. Si je marche bien, j’espère même me montrer dans le massif Central. Je regrette tout de même qu’il n’y ait pas trop d’étapes pour les sprinters », affirme le coureur qui espère encore bien progresser dans les arrivées massives.

Romain Feillu avait posé pied à terre dans le Tour 2007 dès la première grande étape alpestre, après seulement huit jours de course. Il compte bien aller plus loin en juillet prochain. « Pourquoi pas passer les Alpes et rallier Paris », annonce le jeune cycliste qui envisage déjà une préparation différente en 2008 avec une grosse coupure au mois de mai, pour arriver frais sur la plus grosse épreuve au monde.

Quand Christian Prudhomme a commenté le tracé du Tour 2008 et les vainqueurs potentiels d’étapes de plaine, Romain Feillu est apparu sur l’écran géant du Palais des Congrès. Il n’aura suffi qu’une saison au Dunois pour se faire une petite place dans le gratin du cyclisme mondial.

Isabelle Hervé

25/10/07

 

 

 

 

 

 

 

 

Présentation du Tour 2008

Photo Fabrice Lambert   Velostory.net                  Cliquez sur la carte pour l'agrandir

L'Editorial de Christian Prudhomme
L
’instant de la découverte du tracé du Tour est toujours un moment précieux pour les amoureux du vélo. Du 95e Tour de France, nous savions déjà qu’il était bien né depuis l’annonce du Grand Départ en Bretagne, où les racines sont si fortes et la ferveur communicative. L’histoire de la Grande Boucle nous enseigne qu’un Tour qui s’élance de la terre d’Armorique ne déçoit jamais. Cinq noms, ceux des vainqueurs des « éditions bretonnes », suffisent à étayer le propos : Coppi, dans toute sa majesté en 1952 ; Anquetil, l’année de l’inoubliable Puy de Dôme, face à Poulidor, en 1964 ; Merckx, encore devant Poulidor, en 1974, point d’orgue d’une saison qui le vit aussi triompher au Giro et lors du championnat du monde ; Hinault, en 1985, pour un grand retour époustouflant parmi les siens ; Indurain, enfin, en 1995, l’année de son cinquième succès consécutif.
Le découpage du Tour 2008 illustre notre volonté de donner du rythme dès l’entame, tout en ménageant le suspense le plus longtemps possible. Le traditionnel chrono d’ouverture s’efface ainsi au profit d’une étape en ligne pour la première fois depuis « l’invention » du prologue en 1967. La quête du maillot jaune, à Plumelec, sur les pentes de Cadoudal, n’en sera que plus incertaine – et ouverte à tous, sprinter, puncheur ou baroudeur. Le contre-la-montre de Cholet, le quatrième jour, développera ensuite près de trente kilomètres, et précédera de peu le premier final en altitude, à Super-Besse, dès le sixième jour, amorce d’une traversée précoce et remarquée du Massif Central.
Cinq étapes de montagne – soit une de moins que l’an passé – et quatre arrivées au sommet – soit une de plus - hérisseront le parcours. À Super-Besse s’ajouteront en effet le redoutable Hautacam, dans les Pyrénées, puis la station transalpine de Prato Nevoso, dans la province de Cuneo, avant que la foule enthousiaste n’envahisse à nouveau les vingt-et-un lacets mythiques de l’Alpe-d’Huez. Si le nombre de cols à escalader est inférieur au total des années précédentes, les coureurs trouveront « à qui parler » : le Tourmalet, d’abord, puis le Galibier, deux grands classiques, mais aussi l’inédit et somptueux col de la Lombarde en Italie et enfin un géant trop souvent ignoré, dans un formidable paysage lunaire, sur la plus haute route d’Europe, le col de la Bonette, toit du Tour 2008 avec ses 2802 mètres.
Après une saison encore ô combien tourmentée, je ne formulerai qu’un vœu :
Que la course – enfin ! – reprenne ses droits.
Christian PRUDHOMME
Directeur du Tour de France

Les 21 étapes du Tour de France 2008 :
- 1re étape (samedi 5 juillet) : Brest-Plumelec (195 km)
- 2ème étape (dimanche 6 juillet) : Auray-Saint-Brieuc (165 km)
- 3ème étape (lundi 7 juillet) : Saint-Malo-Nantes (195 km)
- 4ème étape (mardi 8 juillet) : Cholet-Cholet (29 km CLM)
- 5ème étape (mercredi 9 juillet) : Cholet-Châteauroux (230 km)
- 6ème étape (jeudi 10 juillet) : Aigurande-Super-Besse Sancy (195 km)
- 7ème étape (vendredi 11 juillet) : Brioude-Aurillac (158 km)
- 8ème étape (samedi 12 juillet) : Figeac-Toulouse (174 km)
- 9ème étape (dimanche 13 juillet) : Toulouse-Bagnères-de-Bigorre (222 km)
- 10ème étape (lundi 14 juillet) : Pau-Hautacam (154 km)
Repos (mardi 15 juillet) : Pau
- 11ème étape (mercredi 16 juillet) : Lannemezan-Foix (166 km)
- 12ème étape (jeudi 17 juillet) : Lavelanet-Narbonne (168 km)
- 13ème étape (vendredi 18 juillet) : Narbonne-Nîmes (182 km)
- 14ème étape (samedi 19 juillet) : Nîmes-Digne-les-Bains (182 km)
- 15ème étape (dimanche 20 juillet) : Digne-les-Bains-Prato Nevoso (216 km)
Repos (lundi 21 juillet) : Cuneo
- 16ème étape (mardi 22 juillet) : Cuneo-Jausiers (157 km)
- 17ème étape (mercredi 23 juillet) : Embrun-L'Alpe-d'Huez (210 km)
- 18ème étape (jeudi 24 juillet) : Bourg-d'Oisans-Saint-Étienne (197 km)
- 19ème étape (vendredi 25 juillet) : Roanne-Montluçon (163 km)
- 20ème étape (samedi 26 juillet) : Cérilly-Saint-Amand-Montrond (53 km CLM)
- 21ème étape (dimanche 27 juillet) : Etampes-Paris Champs Élysées (143 km)

13/10/07
Paris-Tours
Le grand souffle de l'Automne
Sprinters à vos marques
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13/10/07
Cyclisme, Pro Tour, Paris-Tours, Présentation
Réputé pour être promis aux «lévriers» du peloton, Paris-Tours n’a consacré un sprinter qu’à deux reprises lors des dix dernières années. Dimanche, les McEwen, Petacchi, Freire ou Hushovd tenteront enfin de s’approprier l’avenue de Grammont.
Seul Zabel

Les apparences sont parfois trompeuses. Les 2400 mètres de l’avenue de Grammont ont beau présenter le terrain de jeu idéal pour un sprint massif, rares sont finalement les as de la dernière ligne droite à avoir imposé leur loi sur Paris-Tours ces dernières années. Depuis 1997, un seul spécialiste y est parvenu : Erik Zabel, vainqueur en 2003 et 2005. On se souvient au contraire des échappées longues et solitaires de Richard Virenque en 2001 ou de Frédéric Guesdon l’an passé, vainqueur au… sprint de son compagnon de fortune, Kurt-Asle Arvesen. Avant-dernière course du calendrier Pro Tour, avant le Tour de Lombardie la semaine prochaine, Paris-Tours et ses 257 kilomètres sont difficiles à contrôler pour un peloton qui n’a plus envie que de vacances, d’autant plus après une année 2007 traversée de long en large par les scandales. Les trois côtes répertoriées dans le final pourraient donc encore servir les desseins des baroudeurs.
Plusieurs enjeux
Malgré tout, la tendance, à la lecture de la liste de départ, voudrait aller vers un sprint. Excepté Tom Boonen, Daniele Bennati et Stuart O’Grady, qui ont mis un terme à leur saison, tous les autres spécialistes maison seront là. De McEwen à Petacchi, en passant par les anciens Freire, Hushovd, Zabel et les nouveaux Haussler, Napolitano ou Steegmans, en grande forme sur le circuit franco-belge et qui aura carte blanche chez Quick Step, nombreuses sont les équipes à attendre un déballage massif. Des équipes également concernées par un autre challenge, celui du classement Pro Tour. Si CSC ne peut plus être délogée de la première place, Caisse d’Epargne, Liquigas, AG2R, Discovery Channel, Quick Step et Rabobank sont en concurrence pour monter sur le podium final, et amasser un bonus non négligeable. Dans le registre des puncheurs, Alejandro Valverde, également 4e en individuel, et Filippo Pozzato auront ainsi les consignes de se montrer. Côté français, une éventuelle victoire passera plus probablement par une nouvelle échappée au long cours, même si Sébastien Chavanel, lauréat de la Coupe de France cette semaine, peut attendre un sprint. Vainqueur de Paris-Bourges jeudi, Romain Feillu fait partie des hommes à suivre.
12/10/2007

 
Cyclisme  Paris-Bourges
Feillu règle le sprint
Le Loir-et-Chérien de l'équipe Agritubel s'est imposé devant le peloton ,hier, à Bourges. Pour une première saison, c'est déjà un coup de maître.

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Cyclisme Paris-Bourges
L'homme du jour
Feillu comme à la maison
Feillu le a bien eus !
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12/10/07
Romain Feillu au Finish
Le Dunois d'Agritubel a remporté hier son 4ème succès chez les pros.
Il a attaqué à 350m de la ligne et a résisté au peloton.
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11/10/07 Interview par Guillaume lacroix
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11/10/07

Romain Feillu remporte Paris-Bourges
CYCLISME  jeu 11 oct
Le Français Romain Feillu (Agritubel) a remporté jeudi la course cycliste Paris-Bourges (cat. 1.1).
Il a battu au sprint le Suisse Aurélien Clerc et le Bélarusse Alexandre Usov au terme des 196 km de l'épreuve disputée entre Gien et Bourges dans le centre de la France.

2/10/07
Interview de Jean Charles Noel - Velos Kuota pour Agritubel
Posté le Mardi 02 octobre 2007 @ 10:45:21 par
netcoach Contribution de : netcoach

Interview de Monsieur Jean-Charles Noël, responsable pour la France de l’importation de la marque KUOTA. Marque de cadre qui équipera l’équipe cycliste professionnel Agritubel pour la saison 2008.
Monsieur Noël, pourriez-vous nous parler des cadres KUOTA ?
KUOTA est une extension de la marque SITEMASPORT une société Italienne qui a l’origine fabriquait des fourches. Depuis maintenant 8 ans elle fabrique des cadres et maintenant des vélos complets sous le nom de la marque KUOTA qui est une toute jeune société Italienne. Les cadres de la marque KUOTA sont en fibre de carbone ou de module..../..lire la  suite
1/10/07
Championnat du Monde sur route à Stuttgart
Les voyages forment la jeunesse...
Eprouvé par la difficulté et la longueur du parcours, le Dunois Romain Feillu, 23 ans, dont c'était la première participation à un mondial a abandonné à deux tours de l'arrivée, hier sur les routes de Stuttgart.
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28/09/07
Cyclisme: Mondiaux de Stuttgart
Les caméras de France 3 ont filmé Romain Feillu lundi chez lui.
Le bonheur est dans le pré
Le dunois Romain Feillu (Agritubel) a été choisi par France 3 pour illustrer un reportage diffusé ce soir dans "Tout le Sport" sur les français aux mondiaux dimanche à Stuttgart (Allemagne). Retour en images.
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27/09/07

L'attaque sinon rien !
Casar et Chavanel, deux des principales chances françaises à Stuttgart (Reuters).27/09/2007 - 18:24 Toujours en quête d'un successeur à Laurent Jalabert sur les grandes courses d'un jour, l'équipe de France aura encore une fois bien du mal à exister face aux armadas italienne et espagnole, dimanche, sur l'exigeant parcours de Stuttgart. Mais les Bleus, articulés autour de Voeckler, Chavanel, Fedrigo et Casar pour ces Championnats du monde, pourraient justement profiter de cette absence de leader pour s'immiscer dans des coups. Ce qui constituera leur meilleure chance pour trouver un successeur à Brochard, dernier Français à avoir enfilé le maillot arc-en-ciel voilà dix ans.
.../...
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19/09/07
Cyclisme/ Championnat du Monde Elite sur route
Le dunois Romain Feillu retenu parmi les neuf coureurs français sélectionnés
La toute récente victoire de Romain Feillu au Tour de Grande Bretagne a convaincu le sélectionneur national Frédéric Moncassin...
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18/09/07
L'Echo Républicain
< CYCLISME > Frédéric Moncassin annoncera aujourd'hui sa liste pour le Mondial

« On parie sur Romain Feillu ! »

Le sélectionneur national a finalement décidé de retenir Romain Feillu pour les Mondiaux en Allemagne le 30 septembre. Sa victoire dans le tour de Grande-Bretagne a été déterminante.
 

Romain Feillu n’aura mis que quinze jours pour convaincre définitivement Frédéric Moncassin. Ce n’était donc pas au Grand Prix de Plouay, manche de la Coupe du monde, que le Dunois a pourtant terminé à une belle 11e place, mais la semaine dernière, sur le tour de Grande-Bretagne, remporté par le néo-pro d’Agritubel. Trois victoires (après une étape sur le Tour du Luxembourg et dans les Boucles de l’Aulne), c’était semble-t-il amplement suffisant pour que le sélectionneur national décide enfin fermement d’inscrire Romain Feillu sur sa liste des neuf coureurs sélectionnés pour le Mondial de Stuttgart (Allemagne), le 30 septembre.

La victoire finale du cycliste de 23 ans dans le tour de Grande-Bretagne, samedi, a donc été déterminante. « Bien sûr que ça change tout ! » a affirmé hier Frédéric Moncassin que nous avons joint par téléphone. Avant le Grand Prix de Plouay, le 31 septembre, l’ancien sprinter de Castorama et Gan n’avait pas l’intention d’emmener Feillu en Allemagne car le circuit proposé à Stuttgart était trop difficile avec ses deux grosses bosses à escalader à 14 reprises (14 tours de 19 km). « Le tour de Grande-Bretagne n’est pas tout plat », expliquait hier Moncassin pour justifier sa nouvelle décision, « il y a des bosses, c’est bien raide. » Déjà convaincu des grandes qualités de Feillu au regard de sa première saison chez les pros – « C’est un coureur qui se bat tous les jours » - Frédéric Moncassin ne tarit pas d’éloge sur le vice-champion du monde espoirs, deux fois cinquième en juillet dernier sur les étapes du Tour de France. « Il nous épate un peu plus tous les jours et c’est pourquoi on va le faire entrer en équipe de France ».

L’un des rares Français qui marchent
en ce moment

Selon Frédéric Moncassin, Feillu fait donc partie des rares Français qui marchent en ce moment. Ainsi, dans la liste des neuf qu’il dévoilera aujourd’hui, le cycliste né à Châteaudun a « 95% de chances d’y être ». Soit 95% de chances de courir aux côtés de Thomas Voeckler, le vainqueur du Grand Prix de Plouay qui fait désormais partie des leaders de la sélection. Romain Feillu est lui du côté des petits jeunes auxquels Moncassin prédit un avenir prometteur. « Ce que fait Romain, c’est super. Il me rappelle Laurent Jalabert. Il va vite sur les sprints, il passe bien les bosses ; Il sent la course ; c’est un vrai baroudeur. »

Mais le sélectionneur national apporte tout de même un bémol à ce portrait flatteur. « Je crains qu’il ne tienne pas la distance à Stuttgart (267 km). Son organisme n’encaisse pas encore des courses de sept heures. J’espère tout de même me tromper. On va donc le prendre, on va faire un pari. » Même si le tracé de Salzbourg (Autriche) l’an dernier était moins exigeant, Romain Feillu a prouvé en remportant l’argent chez les espoirs, qu’il était un homme de championnat. « Romain sent la course, il sait se placer. Et quand on se place bien dans une bosse, les efforts sont beaucoup moins importants ».

Alors, selon toute vraisemblance, le petit Feillu viendra rejoindre le clan des tricolores aux côtés des Chavanel et Moreau, dans la liste des neuf officialisée aujourd’hui par Frédéric Moncassin. Comme chez Agritubel, la formation qui l’a engagé en début de saison, le jeune homme toujours affable ne devrait pas tarder à devenir la mascotte, le “p’tit bleu” de l’équipe.

Isabelle Hervé

18/09/07
Cyclisme/Tour de Grande Bretagne
Romain Feillu, le patient anglais
Le dunois est revenu du Tour de Grande Bretagne avec le maillot de vainqueur sur les épaules. Il a attendu la dernière étape pour devancer de 49...centièmes de secondes l'espagnol Adrian Palomares...
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17/09/07
Article de Pierre Michel dans la Nouvelle République
Romain Feillu a remporté samedi le Tour de Grande Bretagne en devançant l'espagnol Adrian Palomares de 49 centièmes de seconde. Tout sourit au Loir-et-Chérien cette année...
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16/09/07

 
Feillu vainqueur du Tour de Grande-Bretagne
Romain Feillu a remporté la victoire finale au Tour de Grande-Bretagne à l'issue de la dernière étape gagnée par Paul Manning.
Le Français Romain Feillu de l'équipe Agritubel s'est adjugé la victoire finale du Tour de Grande-Bretagne. Feillu a décroché ce succès lors de la dernière étape. L'Espagnol Adrian Palomares dominait encore le classement général à la veille de cette ultime étape.
Cette étape, longue de 156 kilomètres, reliait Humfries à Glasgow. Le Britannique Paul Manning s'est imposé avec 7 secondes d'avance sur 4 compagnons d'échappée. Notre compatriote Kurt Hovelynck a perdu le sprint pour la deuxième place, en faveur de l'Italien Salvatore Commesso
Au classement final, nos compatriotes Serge Pauwels et Evert Verbist terminent respectivement 14-ème et 15-ème.
 
15/09/07
Cyclisme : Tour de Grande Bretagne.  Feillu vainqueur
Le Français Romain Feillu (Agritubel) a remporté la victoire finale dans le Tour de Grande-Bretagne, samedi, à l'issue de la sixième et dernière étape disputée entre Dumfries et Glasgow. Le Français, troisième vendredi à 3'' du leader L'Espagnol Adrian Palomares (Fuerteventura-Canarias), a tout donné dans l'ultime étape, remportée par le Britannique Paul Manning.
Feuillu, 23 ans, a finalement devancé l'Espagnol de seulement 49 centièmes de secondes, après avoir repris ses 3'' de retard lors d'un sprint de bonification. Les deux coureurs, à égalité au général, ont en fait été départagé par leur classement lors du prologue. La victoire de Feuillu vient récompenser sa régularité au cours d'une semaine où il a terminé deux fois sur six étapes dans les 5 premiers. L'Australien Luke Roberts a pris la troisième place, à 6'' du vainqueur.
31/08/07

< Cyclisme > Le sélectionneur national n’a pas retenu le Dunois

Feillu privé de Mondial

Sauf exploit dimanche à Plouay, Romain Feillu ne fera pas partie de la liste des neuf coureurs sélectionnés pour le Mondial le 30 septembre à Stuttgart (Allemagne), qui sera dévoilée le 15 septembre par Frédéric Moncassin.

Après avoir terminé deux fois cinquième dans les première et deuxième étapes du Tour de France, Romain Feillu pouvait légitimement espérer faire partie des neuf sélectionnés pour le championnat du monde sur route le 30 septembre à Stuttgart (Allemagne). Le Dunois d’Agritubel se prenait donc à rêver malgré son abandon dès le premier week-end de montagne, dans les Alpes, au bout de huit jours de course.
Mais visiblement, le petit dernier d’Agritubel ne fait pas partie des plans du sélectionneur national Frédéric Moncassin. « Romain Feillu n’est pas le coureur qui convient au profil dessiné autour de Stuttgart ; je pense que c’est un circuit beaucoup trop difficile pour lui », estimait hier l’ancien sprinter qui a notamment porté les couleurs de Castorama et de Gan dans les années 1990. Feillu, 23 ans seulement, qui découvre cette saison le cyclisme professionnel, manque sans doute d’expérience pour le grand rendez-vous des Mondiaux. « 270 km, c’est long », atteste le sélectionneur originaire de Toulouse, « Il est encore un peu jeune et un peu tendre. » Romain Feillu qui avait posé pied à terre dès la première grosse étape alpestre du Tour aurait sans doute des difficultés à passer à 14 reprises (14 tours de 19 km) les deux bosses du parcours. « Il y a deux ascensions qui se succèdent, la première, un vrai raidillon de 700 m à plus de 13%, puis une côte pas très raide d’1,2 km. C’est à mon avis trop dur pour Romain Feillu ! » résume le sélectionneur national.
Frédéric Moncassin qui devrait dévoiler sa liste définitive aux alentours du 15 septembre s’est entretenu avec les différents directeurs sportifs des coureurs français et il a décidé d’orienter son choix vers des grimpeurs tels que Rémy Di Grégorio, le jeune espoir de la Française des Jeux.
« un baroudeur à la Jalabert »
Même s’il écarte Romain Feillu de sa liste des neuf, Frédéric Moncassin ne tarit pas d’éloges sur le vice-champion du monde espoirs. « Il a déjà prouvé d’énormes qualités. Il a beaucoup de caractère et de personnalité. C’est un coureur qui en veut, qui voit bien la course. Il sait se placer dans les sprints. » Et même si le Dunois s’est illustré dans le dernier Tour de France sur les arrivées massives, Frédéric Moncassin ne le classe pas parmi les sprinters. « Je le vois plutôt comme un baroudeur à la manière d’un Laurent Jalabert, d’un Stuart O’Grady ou d’un François Simon. Il est plus complet que Sébastien Chavanel qui lui est un vrai sprinter. Quand il aura pris de la caisse, il pourra faire quelque chose ; je pense qu’il sera très dangereux dans les échappées de 20 ou 30 coureurs. »
Reste maintenant à savoir comment Feillu se comportera dimanche dans le Grand Prix de Plouay, manche de Coupe du monde, son dernier grand-rendez-vous avant les Mondiaux. Une place sur le podium dans le Morbihan pourrait encore influencer Frédéric Moncassin. « Cette année, j’ai décidé de prendre mon temps pour arrêter ma liste ; je veux laisser leur chance à ceux qui s’exprimeront en septembre ; les portes ne sont donc pas encore fermées. » S’il veut aller à Stuttgart le 30 septembre, Romain Feillu devra cueillir son troisième bouquet de la saison dimanche à Plouay. Mais les postulants à un billet de dernière minute seront nombreux !
Isabelle Hervé

25/08/07
Feillu s'interroge pour le mondial
Romain Feillu n’est pas emballé par le parcours du prochain championnat du Monde. "On m’a dit qu’il était difficile" rapporte-t-il à Cyclismag. Après un début de saison remarqué, le vice-champion du monde espoir s’était mis en tête de participer au Mondial de Stuttgart. Romain Feillu fera cependant le point au soir du Grand Prix de Plouay sur une éventuelle participation. Le sprinteur français ignore pour l'heure si Frédéric Moncassin, le sélectionneur national souhaite le retenir.
Il pense davantage à Paris-Tours, le gros objectif de sa fin de saison. "J’espère terminer dans les dix premiers, voir mieux !" avance-t-il. Le néo-pro d’Agritubel, 23 ans, connaît déjà sa tactique : "Je n’irai pas dans l’échappée, je préfère attendre le sprint !"
Revue Le Cycle
N° d'Août 2007
Romain Feillu, le joker d'Agritubel
(Article au format pdf) 
Lire
26/07/07
L'Equipe
 
Et pendant ce temps-là...
...Feillu est sous le choc
De Tignes, il a filé tout droit sur la côte d'Azur. "Depuis mon abandon (8ème étape), j'ai privilégié le repos, explique Romain Feillu. J'avais besoin de souffler, j'étais fatigué, je suis remonté sur le vélo seulement mardi."
Grâce à ses deux 5èmes places en première semaine, le jeune sprinteur d'Agritubel aura été l'une des découvertes de ce Tour, son premier. A Fréjus il a tout de même gardé un oeil sur la course: "Chaque jour, je suis les 50 derniers km à la télé. Je constate que ça roule très vite en montagne, les coéquipiers souffrent pas mal. Derrière l'écran,, Rasmussen est impressionnant. Avec Contador, ils donnent le sentiment d'être seuls au monde. Si j'étais resté, j'aurais passé de sales moments."
Mardi, le coureur de Lignières était dans la piscine lorsque sa mère l'a prévenu du contrôle positif d'Alexandre Vinokourov. "Je suis aussitôt rentré voir la télé, raconte Feillu.
J'ai été hyper choqué. J'estimais Vinokourov même si la veille j'avais trouvé ses déclarations vis-à-vis des coureurs français déplacées. Après de tels propos, je n'aurais jamais imaginé qu'il s'était permis de tricher. Surtout lui. Il n'était pas un anonyme du peloton mais une idole pour certains. Il m'avait impressionné par sa défaillance et ses performances. Apprendre aujourd'hui que c'était dû à une transfusion, c'est décevant. Ecoeurant. Je n'arrive pas à comprendre...Il savait très bien qu'après une transfusion, on se fait prendre à tous les coups. Celà veut dire qu'il n'en a rien à foutre du sport. Il s'est moqué de nous, les coureurs, mais aussi des organisateurs." B.R.
L'Echo Républicain

 

< CYCLISME > Tour de France. Romain Feillu revient sur sa semaine de course

« Des équipes m’ont approché »
Encore avec ses coéquipiers à Tignes pendant la journée de repos, Romain Feillu a accepté hier de revenir sur la semaine de son premier Tour de France qu’il a abandonné dimanche dans la deuxième étape alpestre.
 

Au lendemain de son abandon dans l’étape alpestre le Grand-Bornand – Tignes, le Dunois Romain Feillu semblait avoir retrouvé sa sérénité. Le jeune coureur de 23 ans a voulu prolonger le plaisir en passant la journée de repos, hier, à Tignes, avec ses coéquipiers. Il rejoindra sa famille à Fréjus (Var) dans la maison secondaire de la grand-mère, aujourd’hui. Le cycliste d’Agritubel a accepté hier de revenir sur la semaine de son premier Tour de France qui l’a fait connaître du grand public puisqu’il a terminé cinquième de la première et de la deuxième étape.
Romain, au lendemain de votre abandon, comment vous sentez-vous ?
Ça va ! Aujourd’hui (hier), des copains sont partis rouler, sans moi. Ça me fera peut-être bizarre de les voir prendre le départ de l’étape demain (aujourd’hui). Mais bon, si ça avait été une étape de plat, ç’aurait été dur, là ce sera une très grosse étape de montagne ; je sais au fond que pour moi, c’est la fin des souffrances. C’est vraiment très dur quand on souffre en montagne. Heureusement, j’ai reçu beaucoup de soutien, de nombreux messages d’encouragement via des mails et des SMS.

Quel bilan tirez-vous de votre premier Tour de France ?
Je suis content d’avoir pu disputer les sprints avec les meilleurs spécialistes au monde et d’avoir terminé trois fois dans les dix premiers. Sans mes soucis, j’aurais même pu faire dans les dix à chaque arrivée au sprint. Ces résultats me font plaisir. Ça me motive pour une course comme Paris-Tours. Si ça arrive au sprint, je me dis que j’ai une chance de faire quelque chose de bien dans une Coupe du monde !

Etes-vous surpris d’avoir rivalisé avec les Boonen et McEwen ?
J’ai été surpris d’être si bien placé le premier jour, dans les étapes suivantes, j’étais serein. Mais c’est quand-même incroyable ; dès le premier jour, bing, je fais 5e tout en étant gêné par Boonen !

Vous attendiez-vous à être sous le feu des projecteurs pendant cette semaine ?
Il y avait beaucoup de médias autour de moi et de l’équipe, mais je ne sais pas ce que le public a ressenti. Chaque jour, des caméramen venaient nous voir ; je me doutais bien que j’allais être sollicité si je faisais des résultats, mais sans doute pas à ce point-là ! C’est sympa mais un peu fatigant. Parfois avec la télé, il y avait un peu de mise en scène et on prenait plaisir à jouer le jeu.

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné sur ce Tour ?
Ça roule très vite en montagne. Sur le plat, nous avons fait de petites moyennes alors qu’on roulait vite sur les étapes difficiles ! En plaine, parfois, je me suis ennuyé !

Pensez-vous un jour passer la montagne ? Et comment comptez-vous vous y prendre ?
Ça va venir tout seul avec des courses dans les jambes et avec l’âge. L’essentiel déjà, c’est d’arriver à suivre le grupetto car seul derrière, c’est impossible. J’espère progresser pour être au niveau de McEwen. Mais s’entraîner en montagne ne servirait à rien, ce serait au détriment du sprint et ça ne me permettrait pas pour autant de gagner des courses.

Quel sera le programme de vos prochains jours et prochaines semaines ?
Je pars demain (aujourd’hui) à Fréjus (Var). Je vais rejoindre mes parents et des amis dans la maison secondaire de ma grand-mère. J’ai besoin de décompresser. D’ailleurs, ça a commencé dès aujourd’hui ; ce midi, j’ai même mangé un steak-frites et une glace ! Ça fait du bien après une semaine de régime strict. Heureusement à Fréjus, avec la chaleur, on mange beaucoup de salades ; je ne risque donc pas de prendre de poids. Je vais donc d’abord bien récupérer et recommencer ensuite à rouler tranquillement. Je reprendrai la compétition au Tour du Limousin à la mi-août. Là, je suis très fatigué mais dans un mois, je serai frais et motivé.

Est-ce que l’expérience de ce Tour va entraîner des modifications dans votre façon de vous préparer ?
Je vais continuer à m’entraîner sur les mêmes bases ; mais si je refais le Tour de France l’année prochaine, je changerai mon programme. Nous en avons déjà parlé avec Denis Leproux (ndlr : son directeur sportif). le mois de mai sera sans doute moins chargé qu’il ne l’était cette année.

Vous êtes encore lié avec Agritubel pour un an. Avez-vous eu des contacts avec d’autres équipes pendant le Tour ?
Je porterai les couleurs d’Agritubel jusqu’à fin 2008. Mais c’est vrai que des équipes m’ont approché sur ce Tour. Je suis un peu tenté, mais je me sens bien dans mon équipe actuelle. Je m’entends bien avec les coureurs et le staff. Et je me sens libre dans mon programme.

Propos recueillis par Isabelle Hervé

16/07/07
L'Echo Républicain

 

 CYCLISME  Tour de France. Le Dunois a abandonné hier

L’au revoir de Feillu
Epuisé, à bout de forces, le Dunois Romain Feillu a abandonné hier
dans la deuxième étape alpestre après une semaine riche en événements
où il a terminé deux fois cinquième d’étapes au sprint.

Au kilomètre 80, Romain Feillu a posé pied à terre. A bout de forces. Malgré toute sa bonne volonté, ses jambes ne répondaient plus. Et il aurait été difficile, même impossible, de parcourir 85 km, seul, devant la voiture balais, avec encore trois cols de première catégorie à franchir. Alors le Dunois qui porte les couleurs d’Agritubel depuis la mois de janvier, a préféré abandonner, hier après-midi. A cet instant de la course, au pied du col de Cormet de Roselend, Romain Feillu, 23 ans, qui découvrait la haute montagne dans le Tour de France, était bon dernier.
Dès les premières montées, le petit nouveau d’Agritubel était lâché. « Au début, j’étais avec McEwen, Napolitano et Cavendish », expliquait Romain Feillu avec une voix faible qu’on ne lui connaît pas d’ordinaire. Tous des routiers-sprinters qui espèrent former le grupetto, ce groupe d’attardés qui se soutient tout le long d’une étape dès que la route s’élève un peu trop. Mais hier, jamais Romain Feillu n’a réussi à l’intégrer. Il a galéré à l’arrière, un temps accompagné de son coéquipier Cédric Hervé qui découvrait aussi le Tour, et qui a terminé l’étape, hors délais.
Dès jeudi dernier, le néo-pro d’Agritubel l’avait pressenti. Il aurait des difficultés à passer les Alpes. Dès que les montagnes apparaissent, lui le sprinter semble scotché à la route. Ainsi, dans le premier col de 2e catégorie du Tour entre Chablis et Autun, Romain Feillu était irrémédiablement lâché et se retrouvait déjà dans un mini-grupetto avec McEwen. Le jeune coureur avait senti que le passage alpestre serait synonyme de souffrances. 
9e au sprint vendredi
Il s’était rattrapé de belle manière vendredi dans la dernière étape de plaine avant les Alpes entre Semur-en-Auxois et Bourg-en-Bresse en prenant la 9e place d’un sprint remporté par le Belge Tom Boonen. Ainsi, “Le feuille” comme le surnomment ses coéquipiers, se classait pour la troisième fois de la semaine dans les 10 premiers d’une étape.
Pour autant, ce bilan positif n’a pas suffi à lui donner des ailes dans la première étape alpestre qui arrivait samedi au Grand-Bornand. « J’ai vraiment galéré », concédait hier le coureur, « Je me suis accroché toute la journée ; J’étais bien dans le grupetto mais j’avais l’impression que les autres étaient plus faciles que moi ». Malgré tout, Feillu a limité la casse en terminant 157e à 22’47 de l’Allemand Linus Gerdemann, juste derrière le maillot vert Tom Boonen, au milieu de tous les sprinters.
Hier soir, Romain Feillu et Cédric Hervé avaient du mal à se consoler dans leur chambre du “Club Med” à Tignes. Les deux malheureux de la journée partageaient leur dernière nuit dans ce Tour de France 2007. Romain Feillu devait encore passer la journée de repos, aujourd’hui à Tignes avec ses coéquipiers, avant de rejoindre ses parents dans la maison secondaire de la grand-mère à Fréjus (Var). « Je ne vais quand-même pas leur filer la déprime ! », lançait le joyeux luron d’Agritubel, qui, hier soir, n’avait pourtant pas le cœur à rire. Il concluait tout de même, le regard lucide sur les événements de la dernière semaine. « Je suis content de mon Tour ». Et pour cause, Romain Feillu, encore inconnu du grand public il y a huit jours à Londres, fait désormais partie des visages familier du petit écran, avec ses cheveux ras et son sourire affable. C’est certain, son premier Tour de France est réussi. Hier, ce n’était donc qu’un au revoir...
Isabelle Hervé

16/07/07
La Croix.com
Grandeur et décadence devant le « camion-balai » parJean-Marie Safra

À l'arrière de la course, l'abandon d'un coureur est toujours un petit drame
Trente-huit kilomètres et demi de course. La grande étape alpestre n’a encore franchi, ce dimanche 15 juillet, que deux mini-cols, ceux du Marais et du Bouchet Mont-Charvin. Alors qu’en tête de la course les grandes manœuvres ont commencé, le « camion-balai » file, au pied du col de Tamié.
Ce n’est pas pour admirer, au loin, l’abbaye. Le dossard 23, Mark Cavendish, a soudainement baissé la tête. Il n’avait plus qu’à descendre de vélo, le regard triste, à serrer machinalement deux ou trois mains de son entourage, à s’asseoir, volontairement absent.
Que peut-on lui dire, à ce moment-là, au coureur britannique ? Peu de choses qu’il ne sache déjà. Son camarade de l’équipe T-Mobile, Linus Gerdemann, étrange maillot jaune depuis la veille au Grand-Bornand, ne se laissera pas dépouiller sans avoir mené grand train.
Son leader, l’Australien Michael Rodgers, tente alors une de ses cartes maîtresses dans un groupe d’échappés. Il ne veut rien savoir, en revanche, Mark Cavendish, des questions qui occupent le Tour avant d’attaquer le Cormet de Roselend que seuls les vrais grimpeurs aux forces vives n’appréhendent pas.
Qu’en est-il précisément des possibilités d’Alexandre Vinokourov qui se remet tant bien que mal de sa chute de jeudi sur la route d’Autun ? Christophe Moreau fera-t-il scintiller son maillot de champion de France ce soir à Tignes ? Ou encore, que vaut exactement ce Colombien, Mauricio Soler, dernier dossard de ce Tour, le 219, mais 5e du classement général après avoir terminé 4e de l’étape samedi ?
« Un coureur sans dossard n’est plus un coureur »

Dans le « camion-balai », le commissaire, Jo Lappartient, s’enquiert maintenant de l’état de Mark Cavendish : « Il rend son dossard. Un coureur sans dossard n’est plus un coureur. » Mais c’est très triste un « camion-balai ».
L’ambiance est lourde. Les coureurs n’y versent certes pas de grosses larmes. Ils sont trop durs au mal pour cela. Mais là, assis dans le « camion-balai », les joues creusées, les yeux cernés, le moral bas, ils ne rêvent plus, ils ne font plus rêver. Pis, ils n’intéressent plus et ils ne s’intéressent plus.
Que l’Espagnol Francisco Ventoso soit parti aujourd’hui dimanche avec le vélo le plus léger (6,8 kg) du peloton, que le Luxembourgeois Franck Schleck, l’un des favoris de ce Tour ait signé en dernier la feuille de départ, cela lui importe à l’évidence peu, à Mark Cavendish.
Il ne se posera même pas la question de savoir ce qui a poussé les vaches d’alpage à se regrouper en surplomb de la route et à regarder passer le Tour. Les vaches feignent d’être indifférentes mais le sont-elles tout à fait ? Et pourquoi se seraient-elles regroupées à cet endroit-là, si elles l’étaient vraiment ? C’est peut-être trop demander aux vaches.
Mais, devant tant de tristesse, on se réjouirait de les voir lire le journal, disserter entre elles des choses essentielles de la course, de les entendre applaudir les plus audacieux et les plus courageux. Bref, on aimerait qu’elles les divertissent, les vaches.

Le souffle du camion-balai...

À flanc de montagne, Romain Feillu, vaillant petit sprinteur de la première semaine, se bat avec son vélo comme un désespéré. Un coureur n’est jamais aussi seul que quand ses forces l’abandonnent, que quand il entend derrière lui le souffle du « camion-balai ».

Il faut dans ces conditions un gros moral pour ne pas jeter son vélo dans le fossé, pour se mettre en danseuse plusieurs fois, vaillant jusqu’au bout, pour passer devant une haie de spectateurs qui lui réservent des applaudissements polis, pour se dire : encore, encore, encore… « C’est foutu », lâche Jo Lappartient. « C’est dommage pour lui », renchérit à ses côtés Alain Daniel, le chauffeur du « camion-balai ».

Romain Feillu ne baissera pas pavillon sans avoir mis la tête dans le guidon. Le ravitaillement est à moins de deux kilomètres et il n’en a plus pour très longtemps. C’est terrible de le suivre ainsi, de guetter de visu le moment où, accablé de fatigue ou de chaleur, il finira bien par se rendre à l’évidence.

« Il n’ira pas en haut »

Au ravitaillement donc, à vingt kilomètres du sommet du Cormet de Roselend, Romain Feillu a secoué une dernière fois la tête, il a saisi la musette qu’on lui tendait et a semblé repartir pour de bon. Mais ce n’était qu’une illusion. Quelques mètres plus loin, il descend à son tour de vélo, le visage défait.

Les cadres de son équipe sont là, le consolent, lui disent qu’il aura d’autres bonnes années. Les caméras tournent et tournent encore. Jo Lappartient a sauté du « camion-balai ». Il a décroché le dossard 34. Romain Feillu n’est plus coureur.

Il ne monte pas dans le véhicule, mais dans une voiture de son équipe. Le « camion-balai » reprend la route. C’est Robbie McEwen, époustouflant vainqueur il y a juste une semaine à Cantorbéry, qui ferme désormais le bal.

Son maillot grand ouvert. Son coup de pédale est d’une étonnante lenteur. « Il ne tourne plus les jambes », assène Alain Daniel qui a l’œil et l’expérience. « Il n’ira pas en haut », avance un peu vite Jo Lappartient, sentencieux. Grandeur et décadence.
Jean-Marie Safra

11/07/07
L'Equipe
 
Article de Barbara Rumpus dans le journal L'Equipe:

"La bande à Feillu"

(Format p.d.f.)  lire

10/7/07
L'Echo Républicain

 

CYCLISME Tour de France (2e étape). Le sprinter d'Agritubel encore 5e

Feillu cinq sur cinq !

Déjà cinquième la veille à Canterbury, le Dunois Romain Feillu n’en finit plus de surprendre. Hier, à Gand, en Belgique, le néo-professionnel d’Agritubel s’est
à nouveau hissé dans le quinté de tête, laissant McEwen et Zabel derrière lui !

Au lendemain de sa superbe entrée en matière à Canterbury (Angleterre), où il avait décroché la cinquième place du sprint massif, le néo-professionnel dunois Romain Feillu, 23 ans, a confirmé hier son excellent début de Tour de France. A Gand (Belgique), théâtre de l’arrivée de cette seconde étape, le coureur d’Agritubel s’est à nouveau hissé dans le quinté de tête, en terminant premier français. Surtout, il a laissé derrière lui quelques grands noms du sprint, tels Robbie McEwen (6e), Erik Zabel (7e) ou encore l’ancien champion du monde, Oscar Freire (9e). Une sacrée performance quand on sait que l’étonnant Feillu découvre les sprints du Tour.
Il déborde Mc Ewen
« Je suis vraiment très content. Cette place de cinq me super plaisir, c’est une belle confirmation », jubilait hier soir le protégé de Denis Leproux depuis sa chambre d’hôtel, avant de commenter les trois derniers kilomètres d’un final mouvementé. « J’ai eu de la chance de ne pas être pris dans la chute massive. J’ai sans doute été l’un des derniers coureurs a passer. Malheureusement, j’ai dû mettre un gros coup de patin pour rester sur le vélo, et de fait, j’ai pris un petit écart. Après une grosse relance, j’ai réussi à revenir dans le groupe de tête. A la flamme rouge, j’étais dernier... Ensuite, j’ai vraiment fait un gros sprint. »
Bien calé dans la roue de McEwen, sur un léger faux-plat montant, Romain Feillu a réussi le tour de force de passer la vedette australienne, vainqueur de douze étape sur le Tour de France ! Mais il n’a rien pu face aux fusées Quick Step, Gert Steegmans et Tom Boonen.« J’avais les bonnes jambes ! Malheureusement, j’ai laissé trop de forces pour revenir après la chute. Si j’avais été correctement placé, la place de trois était largement à ma portée. C’est dommage. C'était un sprint qui me convenait, mais nous avons été piégés par l'arrivée en légère montée, que nous n'avions pas anticipée. Pour les jours à venir, nous étudierons mieux le road-book et les derniers virages. Après le doublé de Steegmans et Boonen eux, j'espère qu'on pourra compter un peu sur une décontraction de leur part», espérait Feillu, désormais quatrième au classement du maillot vert, à seulement onze points de Tom Boonen.
Mis en confiance par ces deux places d’honneur et totalement décomplexé, le vice-champion du monde espoirs ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Je vais évidemment continuer à tenter ma chance sur le sprint. Tout peut arriver ! Le tout, c’est de rester bien concentrer et d’éviter les chutes », prévenait hier soir la révélation française de ce début de Tour.
Aujourd’hui, la course fera étape à Compiègne (Oise), où un nouvelle arrivée groupée est plus que probable. Et si c’était le grand jour de Romain Feillu ?
Romain Leger

 

09/7/07
L'Echo Républicain

 

CYCLISME Première étape. Cinquième du sprint remporté par McEwen
Feillu parmi les grands
Dès son premier sprint sur le Tour de France hier dans la première étape en Angleterre, le Dunois Romain Feillu, 23 ans, a pris la cinquième place derrière les grands spécialistes de la discipline, McEwen, Hushovd et Boonen

Avant son premier Tour de France, Romain Feillu se posait beaucoup de questions. Certaines restent encore sans réponse : saura-t-il passer la montagne, pourra-t-il récupérer après des semaines sur sa machine lui qui n’a jamais pédalé plus de dix jours consécutifs (au Tour de l’Avenir il y a deux ans) ? Mais hier, dès la première étape en Angleterre entre Londres et Canterbury (203 km), le Dunois qui porte les couleurs d’Agritubel s’est rassuré. Il sait désormais qu’il pourra rivaliser avec les meilleurs sprinters dans les années à venir. Car terminer cinquième juste derrière l’Australien Robbie McEwen (Predictor/Lotto), Thor Hushovd (Crédit Agricole) et Tom Boonen (Quick Step) n’est certainement pas à la portée de n’importe quel néo-pro venu et l’intéressé l’avouait hier soir, il en était le premier surpris.

Romain Feillu a donc découvert son premier sprint dans le Tour de France après avoir passé l’étape bien au chaud dans le peloton comme le lui avait demandé son directeur sportif Denis Leproux, pendant que son coéquipier Freddy Bichot animait la course à l’avant en compagnie de quatre hommes et notamment du plus combatif d’entre eux Stéphane Augé. Mais l’écart ne compterait pas plus de six minutes (km 90). Les fuyards repris, l’étape devait se conclure au sprint.

« A 50 km de l’arrivée, il fallait déjà se placer », s’étonnait hier Romain Feillu, « Et à 20 km du but, il fallait impérativement être dans les vingt. C’était impressionnant, ça roulait alors toujours au moins à 60 km/h. Et à l’avant, il y a de gros enjeux ; des gars comme Vinokourov qui visent le général étaient bien placés. Ils craignaient les chutes ou les cassures. »

la bonne tactique

Alors, la tactique de Romain Feillu était simple. « Je voulais suivre McEwen qui est malin et surtout qui va très vite ». L’Australien avait pourtant chuté dans le final, mais aidé par ses coéquipiers de Prédictor-Lotto, il était parvenu à remonter tout le peloton. « A 3 km de l’arrivée, il n’était qu’en 20e position, mais je ne me suis pas inquiété. » La tactique de Feillu a payé. Tandis que l’Australien jaillissait sur la droite de la route, le néo-pro d’Agritubel s’est engouffré dans un trou sur la gauche. A cet instant, il pouvait encore espérer la troisième place. « C’est dommage, Boonen m’a gêné, sinon, je pense que j’aurais fait mieux. » Un court instant, le coureur âgé de 23 ans a même songé à la victoire. Il s’est tout de même aisément contenté avec sa cinquième place juste derrière le jeune Français Sébastien Chavanel (Française des Jeux).

A peine était-il descendu de vélo que Romain Feillu était assailli par les journalistes. Un quart d’heure après l’arrivée, le vice-champion du monde espoirs 2006 qui n’a découvert le monde professionnel qu’en janvier, était interviewé sur le plateau de France 2 par Gérard Holtz. Mais toutes ces sollicitations ne semblaient pas le perturber. « C’est seulement un peu fatigant, tout ce monde autour de soi », concédait hier soir le coureur sur les coups de 21 heures alors qu’il venait seulement de rejoindre son hôtel à Calais (Pas-de-Calais), qu’il n’avait pas encore dîné, et n’était pas passé sur la table de massage. Le “gamin” d’Agritubel s’était levé à 6 heures. Lui, d’ordinaire couche-tôt, ne devait pas rejoindre sa chambre avant 23 h 30 après une longue journée, riche en émotions.

Isabelle Hervé

08/7/07
L'Echo Républicain

 

CYCLISME  Tour de France. Romain Feillu 162e du prologue

London with Feillu

A l’invitation du directeur sportif d’Agritubel, Denis Leproux, nous avons suivi le prologue de Romain Feillu à bord de la voiture de course. Embarquez pour dix minutes chargées en émotions. Récit.
Les places étaient chères. Sponsors, familles, amis et tutti quanti, samedi après-midi, ils étaient nombreux à convoiter la confortable banquette arrière de la voiture Agritubel. A la clé, dix minutes inoubliables sur les splendides avenues londoniennes, une atmosphère incroyable, des centaines de milliers de spectateurs massés tout au long des 7,9km d’un parcours royal, et surtout, un billet première classe pour vivre de l’intérieur le prologue de Romain Feillu. Un immense privilège que nous a accordé Denis Leproux, 43 ans, ancien coureur professionnel reconverti depuis quelques années en directeur sportif.

Big Ben indiquait 14h45 quand la berline, soigneusement décorée aux couleurs du sponsor, quitta le parking réservé aux équipes. A son bord, outre le team manager, avaient pris place Georges Krauss, mécanicien, et José Fornes, le grand patron d’Agritubel. Ce dernier, chronomètre en main, fut immédiatement investi d’une mission : consigner, sur un petit carnet, tous les temps intermédiaires de Feillu. Après avoir transpercé une foule de badauds, la voiture prit position sur Parliament Street, où l’on fixa au capot un petit écriteau au nom du coureur. Denis Leproux en profita pour prodiguer les derniers conseils à son néo-pro, avant que celui-ci, visage fermé et traits tirés, ne grimpe sur la rampe de départ. Direction l’histoire. A 15h08, après que le speaker eut prononcé « Feillu » avec un bel accent british, le commissaire de course égraina les dernière secondes. “La feuille“, comme le surnomme ses amis, s’élançait alors à l’assaut de son premier Tour de France.
Galvanisant

Au guidon de sa superbe machine (cadre profilé en carbone, roue lenticulaire à l’arrière, 8,2kg : valeur 7500 euros), le vice-champion du monde espoirs avait à peine donné ses premiers coups de pédales que Denis Leproux s’emparait du porte-voix. Pendant huit kilomètres, le discours du directeur sportif se voudrait galvanisant. Morceaux choisis. « T’es dans le rythme Romain. Encore, encore, encore, encore. » « Sert toi de la moto comme point de mire et garde le rythme. » « On se bat ! Attention aux parties techniques, concentré sur les trajectoires. » « On est à 60, ça roule ! Allez, allez, allez... » Seuls trois vilains ralentisseurs placés sur la chaussée détournèrent une fraction de seconde l’attention de Denis Leproux. « C’est hard ! », hurla-t-il. Adjectif que l’on reprendra à notre compte pour qualifier sa conduite très sportive dans les virages !

A bloc du premier au dernier hectomètre, le Dunois, qui n’avait jamais posé les roues à Londres auparavant, n’a guère profité de cette visite express. De la foule immense agglutinée derrière les barrières, il n’a entendu que la clameur et les encouragements. Et du fantastique paysage urbain, il n’a rien vu. Dommage, car ce parcours, c’était un concentré des plus belles merveilles londoniennes. Le circuit qu’on vous conseille à l’office du tourisme ! Un coucou à la reine devant Buckingham Palace, un salut à Gordon Brown, successeur de Tony Blair au Ten Downing Street, une boucle dans les jardins (à l’anglaise !) d’Hyde Park pour enfin, dévaler sur The Mall, les Champs Elysées britanniques. Le tout escorté par les rayons d’un agréable soleil !

Stoppée à 150 m de la ligne d’arrivée, notre voiture emprunta alors une petite dérivation. Immédiatement, on s’inquiéta du temps exact réalisé par Romain avant que le chrono officiel ne donne son verdict. Bilan : 10’’04. Au final, la 162e place de cet exaltant prologue, à 1’14’’ de l’horloge suisse, Fabian Cancellara.

De notre envoyé spécial à Londres

Romain Leger

06/07/07
L'Echo Républicain

 

CYCLISME  Romain Feillu prendra le départ du Tour de France demain
Du rêve à la réalité...
A 23 ans, le Dunois Romain Feillu s’élancera dans le prologue de son premier Tour demain à Londres. Un moment qu’il attendait depuis ses débuts dans le vélo en 1993, et qu’il aborde avec sérénité.

Mercredi, à 11 h 30, Romain Feillu, le petit dernier d’Agritubel, a posé le pied à Londres. Il avait pris l’avion à Tours (Indre-et-Loire) une demi-heure plus tôt. Demain, le “gamin” né à Châteaudun il y a 23 ans s’élancera dans le prologue de son premier Tour de France. Le rêve devient enfin réalité, et peu importe au fond que le départ soit donné de Londres ou d’ailleurs, l’important c’est d’y être. Le néo-pro qui avait signé dans l’équipe du directeur sportif Denis Leproux en avril 2006, bien avant son exploit dans le championnat du monde espoir à Salzbourg (médaille d’argent en septembre), a obtenu son billet grâce à ses deux victoires début juin, dans les Boucles de l’Aulne et dans la troisième étape du Tour du Luxembourg, deux succès acquis au sprint pour le coureur au petit gabarit (1,74 m, 60 kg).
Cette semaine, avant son départ, le cycliste s’est reposé chez lui à Lignières (Loir-et-Cher) après un championnat de France éprouvant dimanche, sur le parcours exigeant d’Aurillac (Cantal). « J’ai bien récupéré », confiait mardi Romain Feillu, « Mais j’ai l’impression d’être un peu mou en ce moment sur le vélo ! » Au sommet de sa forme lors de ses deux victoires, le coureur a le sentiment d’être un peu moins bien depuis la mi-juin. Mais quelques jours avant le prologue du Tour, il apparaissait extrêmement décontracté. « Je pense beaucoup au Tour, je sens la pression monter peu à peu, mais j’évite de ne parler que de ça à mon entourage », expliquait-il encore mardi.
Eviter de se disperser
Alors, à Londres en cette fin de semaine, le coureur déjà pro jusqu’au bout des gants dans sa préparation, allait éviter de se disperser. Inutile par exemple d’imaginer un seul instant faire du shopping à Londres... Denis Leproux verrait ça d’un très mauvais œil. « Je vais rester à l’hôtel faire du home-trainer car il ne sera pas évident d’aller rouler dans Londres ». Au programme aujourd’hui, l’inévitable visite médicale et bien sûr, les repérages du prologue long de 7,9 km au cœur de la capitale britannique.
Un prologue avec ses longs boulevards, ses lignes droites, très roulant, qui ne devrait pas trop convenir au jeune coureur d’Agritubel qui préfère les parcours plus techniques. Romain Feillu laissera donc les spécialistes du chrono locaux Bradley Wiggins et David Millar s’expliquer et se réservera pour les premières étapes de plaine. L’objectif ne sera pas de se lancer dans de grandes échappées comme le coureur au tempérament d’attaquant en avait l’habitude en début de saison, mais de se préserver pour les arrivées au sprint. « Dans la première semaine, j’espère au moins faire une place dans les dix ! » Et ne pas trop se fatiguer pour aller le plus loin possible dans une course longue de trois semaines. Jusqu’ici, Romain Feillu n'avait pas excédé dix jours, sur le Tour de l’Avenir, il y a deux ans.
« Le Tour, c’est trois semaines d’efforts intenses. Il y a non seulement la fatigue de la course mais aussi tout ce qu’il y a autour, et puis un peu de pression de l’encadrement », prévient Denis Leproux. Le néo-pro doit donc s’attendre à être très sollicité par les médias. Le garçon au gros mental se dit prêt à se plier aux exigences de la plus grande course au monde. Depuis ses premiers tours de roue à vélo, à Vendôme, à l’âge de neuf ans, Romain Feillu attendait ce moment...
Isabelle Hervé

02/07/07
L'Echo Républicain
(Chartres)


 

Cyclisme: Championnat de France. Romain Feillu a abandonné.
"J'ai pensé au Tour"

Le Dunois Romain Feillu (Agritubel), 23 ans, a abandonné au bout de 200 km dans son premier championnat de France professionnel hier à Aurillac (Cantal), remporté par Christophe Moreau (AG2R)
A son dernier passage sur la ligne, à deux tours de l’arrivée, Romain Feillu arborait un large sourire. Juste avant d’abandonner dans son premier championnat de France professionnel, à Aurillac (Cantal). Le coureur d’Agritubel, âgé de 23 ans, n’aura donc parcouru que 200 des 238 km d’un parcours exigeant avec ses deux grosses bosses à escalader à onze reprises. C’était nettement suffisant avant une échéance autrement plus importante pour un coureur qui ne côtoie le milieu professionnel que depuis six mois : le Tour de France dont il prendra le départ, à Londres, samedi.

Mais au moment du départ du championnat de France au milieu des meilleurs coureurs tricolores, hier sur les coups de midi, Romain Feillu ne pensait pas précisément à la Grande Boucle. « J’avais le cœur qui battait très fort ! », admettait le coureur hier soir une fois descendu de son vélo. Après plus de cinquante jours de course cette saison, le cycliste né à Châteaudun, semble encore savourer le fait de courir parmi les meilleurs cyclistes du monde, lui le gamin, le petit dernier d’Agritubel – c’est ainsi qu’il est perçu dans son équipe - , le “nez sale” comme l’appelle encore affectueusement son directeur sportif Denis Leproux, lui qui le suit depuis la catégorie junior.

Hier au départ de l’épreuve, la consigne était simple pour Feillu. Il fallait s’économiser, rester bien au chaud dans le peloton en cas d’arrivée au sprint. Les sprints comme les aime le jeune coureur, lui qui s’est déjà imposé deux fois début juin dans les arrivées massives, aux Boucles de l’Aulne et sur la troisième étape du Tour du Luxembourg. Hier, pendant les premiers tours, Romain Feillu a respecté les ordres de Leproux et a même bien passé les bosses, encouragé par ses supporters venus nombreux avec leur maillot floqué de la photo de leur chouchou en maillot à pois sur le dernier Paris-Nice. « Aujourd’hui, j’étais content, j’avais de bonnes jambes et c’était agréable de voir tout ce monde sur le bord de la route » affirmait Feillu à l’arrivée, lui qui se disait fatigué la semaine dernière.
« je voulais garder un peu de jus »

Mais quand dans le huitième tour de circuit, l’échappée décisive s’est dessinée avec le trio Moreau-Fédrigo-Halgand, Feillu, mal placé à cet instant de la course, s’est retrouvé coincé à l’arrière, dans le dernier groupe. Il était alors impossible de tout remonter. Le coureur dont le directeur sportif loue la préparation « très pro », a alors préféré abdiquer. « Pendant la course, j’ai pensé au Tour de France. Je ne voulais pas me fatiguer inutilement une fois que je savais que je ne pouvais plus rien faire. J’ai déjà fait 200 kilomètres, je voulais garder un peu de jus pour la première semaine du Tour ». Romain Feillu n’était donc pas déçu d’avoir abandonné. Denis Leproux était même satisfait du comportement de ses protégés. « Sur toute une saison, Romain a le droit de se rater. Et puis l’équipe a fait sa meilleure place sur un championnat de France avec Nicolas Jalabert, 5! »

Hier soir, juste avant de reprendre la route pour Lignières (Loir-et-Cher) et la maison familiale, Romain Feillu a retrouvé ses meilleurs supporters venus l’attendre au pied de son bus : ses parents, son frère Brice et sa petite sœur Lisa. Le “joyeux luron” de l’équipe d’Agritubel semblait déjà reposé, et toujours de bonne humeur, une heure après avoir posé pied à terre. Mais déjà, le jeune homme avait en tête le Tour de France. Pour sa première participation à la plus grande course au monde, le “gamin” sent la pression monter. Mercredi, il s’envole pour Londres...

Isabelle Hervé

30/06/07

 

Cyclisme: Championnat de France sur route dimanche à Aurillac.
Romain Feillu est ambitieux

Même s’il se dit fatigué par l’accumulation des courses depuis janvier sous les couleurs d’Agritubel, le Dunois Romain Feillu, 23 ans, rêve de revêtir le maillot bleu-blanc-rouge dimanche à Aurillac.
 

« J’espère gagner ! » Quand on demande à Romain Feillu quels sont ses objectifs pour le championnat de France sur route qui se déroulera à Aurillac (Cantal), dimanche, le coureur né il y a 23 ans à Châteaudun n’a aucune hésitation. Il sait que le circuit exigeant de 21,6 km sur un dénivelé de 270 mètres avec trois petites bosses dont une à l’arrivée est taillé pour lui. Même s’il faudra le parcourir à onze reprises pour une distance totale de près de 240 km. « La répétition ne me dérange pas. Je sais que je suis assez endurant dans l’effort » expliquait jeudi le jeune coureur professionnel qui porte les couleurs d’Agritubel depuis le début de la saison. Romain Feillu sait bien que les purs sprinters qui aiment le plat auront du mal à tenir sur la distance.

Lui qui a remporté au sprint ses deux victoires dans les rangs pros, début juin (Boucles de l’Aulne et troisième étape du Tour du Luxembourg) espère une arrivée avec un groupe d’une quarantaine d’hommes. « Mais avant cela, il ne faudra pas que j’ai fait trop d’efforts », aime à dire le cycliste qui s’est reposé chez lui à Lignières (Loir-et-Cher) cette semaine après les Boucles de la Mayenne le week-end dernier où il a travaillé pour son leader Nicolas Vogondy, vainqueur final. Feillu qui a aimé les longues échappées en début de saison, va donc éviter les efforts superflus et s’économiser en vue de l’arrivée.

Le circuit d’Aurillac lui plaît, en revanche l’altitude (aux alentours des 600 m) risque de le gêner. « Je ne crains pas les bosses, je sais qu’entre chacune d’entre elles, j’aurai le temps de récupérer, mais je n’ai jamais aimé courir en altitude, je m’y sens moins bien ; j’ai tendance à moins bien respirer ! »

le tour de France dans huit jours

Et puis, le coureur qui prépare une autre échéance, la principale de l’année, le Tour de France, dont le départ sera donné dans huit jours de Londres, sait que sa forme décline. Après avoir connu le sommet début juin, il se dit fatigué. « Cette semaine, je ressentais sans cesse le besoin de dormir ; j’ai beaucoup donné en Mayenne pour défendre le maillot de Nicolas, là, je me sens à plat ! » Ceci dit, Romain Feillu était épuisé avant un Paris-Nice dans lequel il s’était pourtant bien comporté avec une longue échappée dans la première étape, et une belle dixième place dans la troisième. « D’habitude, je ressens un coup de moins bien à la mi-juillet ; ça semble arriver plus tôt cette année ».

Denis Leproux, le directeur sportif d’Agritubel a confiance en son poulain. « Je pense que le circuit d’Aurillac peut lui convenir car il n’est ni trop dur, ni trop facile. Il pourra le passer sans problème. C’est un circuit de baroudeur. Au même titre que ses coéquipiers Nicolas Vogondy et Nicolas Jalabert, je le vois bien dans cette course. Il peut seulement être handicapé par son manque d’expérience. »

Jeudi, Romain Feillu espérait tout de même avoir bien récupéré dans la perspective d’une tunique bleu-blanc-rouge qui le fait rêver comme beaucoup de coureurs français. Mais surtout, le néo-pro pense à son premier Tour de France. Un maillot de champion de France sur les épaules le transcenderait à l’image d’un Thomas Voeckler, dont le bleu-blanc-rouge s’était transformé en jaune un soir pluvieux à Chartres, le 8 juillet 2004...

Isabelle Hervé

21/06/07
CYCLISME: Romain Feillu évoque ses cinquante premiers jours de course chez les professionnels.

« Tout est plus grand ! »

Depuis ses débuts chez les pros en janvier, Romain Feillu (Agritubel) a disputé cinquante jours de course. Six mois après et deux victoires plus tard, le Dunois évoque tous les changements dans sa nouvelle vie.
Depuis sa première course, au Tour du Qatar, fin janvier, jusqu’au Tour du Luxembourg il y a dix jours où il a remporté la 3e étape, une semaine après son premier succès chez les pros dans les Boucles de l’Aulne, Romain Feillu a couru cinquante jours sous le maillot d’Agritubel. Le coureur né à Châteaudun il y a 23 ans, que nous avons rencontré chez lui à Lignières (Loir-et-Cher) mardi, est revenu sur les six premiers mois de sa carrière professionnelle. Il évoque ce qui l’a surpris ou déçu, ce qu’il a découvert en somme dans son nouveau milieu.

Quel est le plus gros changement dans votre vie depuis que vous êtes passé pro ?

Le fonctionnement du CC Nogent-sur-Oise, ma dernière équipe amateur, était assez professionnel. C’est donc la continuité. Mais chez les pros, tout est plus grand ! Le bus est plus confortable, avec douches, toilettes, télé et lecteur DVD... Dans une équipe, il y a trois mécanos au lieu de deux, trois masseurs au lieu de deux...

Est-ce que des choses vous ont surprises ?

Certainement le dépaysement au Tour du Qatar avec cet hôtel immense et luxueux qui hébergeait toutes les équipes.

Avez-vous eu des déceptions ?

Peut-être sur la première étape du Tour méditerranéen où j’aurais pu remporter mon premier succès. J’étais seul à l’avant et à 14 km de l’arrivée, il y a eu une erreur d’aiguillage ; le directeur de course s’est trompé à un carrefour. La voiture de l’officiel a pilé net. Je me suis retrouvé le nez dedans. Je n’avais jamais vu ça ! Je ne pensais pas qu’une telle erreur fût possible chez les professionnels.

Votre préparation physique et vos méthodes d’entraînement ont-elles évolué ?

Pas tellement. Comme je cours beaucoup, quand je rentre à la maison, je me repose pour arriver frais et motivé sur la course suivante.

Avez-vous le sentiment d’être passé pro au bon moment ?

J’aurais bien aimé passer pro une saison plus tôt. En ayant déjà une année dans les jambes, j’aurais de meilleurs résultats cette saison, ce qui ne m’aurait pas empêché de faire des courses comme les championnats du monde. Fin 2005, j’étais déjà stagiaire chez Agritubel ; je pense que j’aurais pu passer pro juste après.

Recevez-vous plus de sollicitations des médias ?

C’est vrai qu’on me sollicite de plus en plus, et plus particulièrement la presse spécialisée dans le vélo, ainsi que les journalistes Internet. Mais nous avons déjà reçu des consignes pour le Tour de France pour ne pas répondre à toutes les sollicitations. On m’a déjà demandé de faire des chroniques quotidiennes, mais je vais sans doute être obligé de refuser.

Depuis que vous êtes pro, votre vie est-elle entièrement tournée vers le vélo ; gardez-vous du temps libre pour autre chose ?

J’essaie de garder du temps libre, même si je suis fatigué quand je rentre des courses. Mais j’aime bien sortir un peu, retrouver des copains, aller flâner ou pêcher à l’étang à côté de la maison. J’aimerais bien avoir une moto aussi pour m’amuser. Mais j’avoue que j’essaie de me concentrer au maximum sur le vélo. Et quand il y a une course à la télé, comme en ce moment le Tour de Suisse, je regarde !

« Un sprinter n’a pas besoin de produits »

En tant que sprinter, qu’avez-vous découvert sur les arrivées massives ?

Le sprint lui-même n’est pas foncièrement différent, mais c’est la vitesse qui change. Pendant les dix derniers kilomètres, on est toujours à 55-60 km/h et dans les 300 derniers mètres, à 70 km/h. Au Qatar, j’étais aux côtés de Boonen et Petacchi, et ça frottait sans doute un peu plus.

Y a-t-il toujours un patron dans le peloton comme pouvait l’être Bernard Hinault. Un ancien vous a-t-il déjà fait des remarques ?

Pour l’instant, personne ne m’a vraiment reproché d’attaquer. Une seule fois, au Tour du Qatar, alors que j’étais dans la première bordure, Nico Eeckhout (Chocolat Jacques), un Belge de 36 ans, est venu me voir. Il m’a crié dessus en flamand. Je n’ai rien compris, mais j’ai bien vu qu’il n’était pas content. C’est le seul incident qui s’est produit en cinquante jours de course.

Vous avez deux victoires. Avez-vu revu votre contrat à la hausse (1)?

J’ai signé pour deux ans et je pense que mes employeurs vont me proposer une prolongation de deux ans dans des conditions plus intéressantes. J’en ai déjà parlé avec les directeurs sportifs, mais si on ne me propose pas de conditions plus avantageuses, je peux aller dans d’autres équipes.

Quelles sont les équipes où vous aimeriez signer ?

Peut-être AG2R et Cofidis car je pense qu’il y a une bonne ambiance et c’est important. Mais à Agritubel, il y a aussi une super ambiance !

Si vous ne deviez gagner qu’une seule course dans votre carrière, ce serait laquelle ?

Milan-San-Remo. C’est une belle et vieille course que je pense pouvoir gagner un jour. Les difficultés ne sont pas insurmontables ; et ça se joue souvent au sprint, avec un petit groupe qui arrive ; ça me convient.

Venons-en au dopage. Avez-vous fait des découvertes ?

Je n’ai rien découvert. Et je pense franchement qu’il n’y a pas de dopage chez les jeunes Français comme moi. Je ne comprends pas que les anciens aient pu fonctionner avec le dopage organisé. Moi, j’arrive à me faire plaisir sans rien. Ça doit être plus tentant pour les grimpeurs de se doper. Je pense franchement qu’un sprinter n’a pas besoin de produits car l’arrivée au sprint est beaucoup plus tactique que la course en montagne. C’est pourquoi je veux rester dans ce registre-là. Car je sais que je peux avoir des résultats de manière saine.

Que pensez-vous des aveux des anciens comme Riis ou Zabel ?

Ils avouent peut-être avant que cela ne leur tombe dessus ! Riis de toute façon, tout le monde savait qu’il se dopait. Et Zabel n’a avoué s’être dopé qu’en 1996 ce qui me rassure car il a dû en gagner beaucoup sans rien prendre ; je me répète ; je suis persuadé qu’un sprinter peut réussir sans se doper.

Comment vous voyez-vous dans cinq ans ?

J’aimerais bien porter le maillot vert sur le Tour de France. Et j’aimerais déménager pour aller vivre dans le sud de la France du côté de Fréjus où je connais déjà beaucoup de monde car ma grand-mère à un pied-à-terre là-bas.

Propos recueillis par Isabelle Hervé

(1) : Romain Feillu a signé au printemps 2006 son contrat chez Agritubel pour un salaire de 1900€ par mois.

 

18/06/07
Le gros mois de juin de Romain Feillu

"Depuis presque six ans, je gagnais presque toujours une course au mois de juin chez les amateurs, alors j'espérais bien en faire de même chez les pros", explique le néopro Romain Feillu (Agritubel) à Cyclismag. Sa victoire aux Boucles de l'Aulne et sur une étape du Tour du Luxembourg présentent des similitudes : "Je gagne au sprint devant un groupe qui comprenait moins de 60 coureurs. Le tout sur des parcours assez sélectifs."
Entre ses succès et les Boucles de la Mayenne qui lui permettront de préparer les championnats de France, Feillu a connu un coup de fatigue sur le stage de son équipe, dans les Pyrénées. Il a été contraint d'écourter les sorties en montagne en grimpant dans la voiture suiveuse.
16/06/07

L'interview exclusive de David Fornes, manager AGRITUBEL par Oscar
 

1) Quel bilan tirez-vous de la première partie de la saison ? 

La première partie de la saison est contrastée. Au niveau des résultats, on est mieux que la saison passée. On a vu la révélation de Romain Feillu, la confirmation de Eduardo Gonzalo.

Par contre, médiatiquement, on n’a moins été présent. Notre attitude en course est moins bonne. On n’est moins présent dans les échappées.  

2) Quelles sont vos ambitions sur le Tour de France ? 

Sur le Tour de France 2007, nous chercherons à faire au moins aussi bien qu’en 2006. Nous irons chercher une victoire d’étape. Nous allons essayer de lutter pour le maillot à pois, même si ce n’est pas jusqu’à Paris. Enfin, nous allons essayer de rentrer un coureur dans les 20 premiers au général.

3) Quel sera l’objectif de Mercado ?  

Juan Miguel aura pour objectif une victoire d’étape, le maillot à pois et la meilleure place possible à Paris. 

4) Pouvez-vous nous dresser un bref portrait de Duenas, le dernier vainqueur du Tour de l’Avenir ? 

Moises a connu un début de saison perturbé par les blessures. Il a repris mi-mai. Il devrait être bien sur le Tour de France. Il s’est amélioré en montagne et dans les chronos.

5) Romain Feillu fait partie avec Remy Di Gregorio des plus grands espoirs français. Quelles sont les qualités de ce coureur ?  

Romain est aujourd’hui plus un routier sprinter. Il passe partout, sauf la haute montagne, même si son expérience est limitée dans ce domaine.

Sur le Tour 2007, il va essayer sur une ou deux journées de jouer l’étape. Dans le futur, il est difficile de dire ce qu’il pourra faire. Je souhaite pour lui une évolution à la Laurent Jalabert. 

6) Quels coureurs de AGRITUBEL sont déjà assurés d'être au départ du Tour de France? Sept coureurs sont assurés de voir Londres : Mercado, Vogondy, Jalabert, Salmon, Gonzalo, Duenas, Feillu. Les autres seront désignés après les championnats. 

7) Quels seront vos leaders sur le Championnat de France ? Le circuit est-il difficile ?

Le circuit est usant. Il sera rendu difficile suivant les conditions météorologiques. Nous avons diverses cartouches. Je dirais que tous nos coureurs auront à un moment ou un autre de la course leur mot à dire. 

8) Pourquoi votre équipe n’est-elle pas au départ du Dauphiné Libéré ?

 Apparemment, nous avions triché l’année dernière. Benoit Sinner avait été mis hors course pour être resté accroché à une voiture. Quand j’ai lu le PV de la course, j’ai vu que EUSKALTEL et LIQUIGAS avaient subi la même mésaventure. Par contre, eux sont au départ. Donc, soit les équipes Pro Tour ont le droit de tricher et pas les continentales pro, soit la raison est ailleurs, et cela ne grandit pas M. Cazeneuve qui n’a pas eu l’honnêteté de nous prévenir directement. Nous l’avons appris par la presse. Enfin, le président de la ligue a ses raisons

   
08/06/07
Nouvelle République
Rubrique: Sport 41
"Feillu et Vogondy feront le Tour"

L'article évoque la sélection des coureurs  Agritubel pour le Tour de France:
Selon Dominique Moyon, responsable communication du Team Agritubel, seront de la partie: Nicolas Vogondy, Romain Feillu, Nicolas Jalabert, Benoît Salmon, Juan-Miguel Mercado et quatre autres coureurs qui restent à désigner...
article complet (format pdf)
04/06/07
Télégramme.com
Feillu tient ses promesses
Il n’avait manqué qu’une demi-roue à Romain Feillu pour devenir le premier champion du monde français de l’histoire, catégorie espoirs, en septembre dernier à Salzbourg. Il n’a manqué de rien, hier à Châteaulin. Le coureur d’Agritubel, véritable pépite d’un cyclisme tricolore qui en cherche tant, a remporté au sprint les 8 e s Boucles de l’Aulne devant le Franco-Algérien Saïd Haddou (Bouygues Télécom) et le Colombien Leonardo Duque (Cofidis).
Un sprint massif ou presque. Pour la première fois de leur jeune histoire, les Boucles de l’Aulne n’ont jamais réussi à se démêler avant l’emballage final, hier après-midi à Châteaulin. Et, pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé mais tous ceux qui s’y sont risqués, tous ceux qui ont osé, ont eu droit au retour du boomerang en pleine figure. Bang ! Qu’ils se nomment Voeckler, Gilbert ou Chavanel. « C’est quand même incroyable qu’une course comme ça se termine au sprint. Malheureusement, je ne fais pas ce que je veux sur le vélo... », se désolait ainsi ce dernier, seulement 48 e à l’arrivée
.../...
Il est fort ce Romain
Mine de rien, Châteaulin a ajouté, hier, une belle ligne à la riche histoire qui la lie au cyclisme. Après avoir accueilli au fil des ans les plus grands noms du vélo, elle a été le théâtre de la première victoire chez les pros de Romain Feillu. La première d’une longue série car il est fort ce Romain.
Emporté par son élan victorieux, Feillu ne s’arrête que cent mètres après la ligne. C’est là qu’il récupère en recueillant les félicitations de ses équipiers, sous les yeux attendris de sa maman. Pour la fête des mères, Patricia ne pouvait pas espérer plus beau cadeau.
Néo-professionnel
Romain (23 ans depuis le 16 avril) raconte son sprint avec, dans les yeux, toute la malice d’un gamin espiègle qui vient de jouer un tour pendable à ses petits camarades : « Comme je vais assez vite et que j’ai une bonne puissance en bosse, je savais que l’arrivée allait me convenir. » Un peu, mon neveu ! Il n’y a pas eu photo pour le départager de sprinters aussi redoutables que Haddou, Duque et Hinault, retardé par une chute dans le dernier virage. « J’ai été le dernier à passer. C’est tombé juste derrière moi », explique le coureur de Lignières (près de Vendôme, dans le Loir-et-Cher), devenu professionnel cette année dans l’équipe Agritubel.
Vice-champion du monde
Agritubel avait eu le nez creux en le faisant signer dès le mois de mai de l’année dernière car, en fin de saison, la concurrence aurait été vive. Feillu a, en effet, eu le bon goût de signer ses adieux aux amateurs en remportant le Tour de la Somme (devant les pros !) et, surtout, en se classant deuxième du championnat du monde espoirs. Et M. le vice-champion du monde est entré chez les pros d’une manière fracassante. Il n’a peur de rien ni de personne. Frédéric Mainguenaud, son directeur sportif, raconte : « Au Tour du Qatar, il n’a pas hésité à aller se frotter aux Boonen et Petacchi dans les sprints. » Avec un certain bonheur puisqu’il s’est classé 10 e et 11 e d’étapes. » Dès Paris-Nice, rebelote. « Sans rien dire à personne, il a attaqué au kilomètre 0 et, avec trois autres coureurs, il a fait près de 200 bornes devant », s’amuse Mainguenaud.
Candidat au Tour de France
Ça vous donne une idée du tempérament de ce sprinter-baroudeur, promis à des victoires dans les courses d’un jour et à des succès d’étape dans les grands Tours. La course qui le fait rêver ? « C’était Liège-Bastogne-Liège mais je l’ai disputée cette année et ce sera trop dur pour moi », répond Feillu. Pas si sûr car il n’est qu’à l’orée d’une carrière qui s’annonce très brillante. 4 e à Cholet, 8 e du Tour de Picardie, vainqueur hier, le brillant élève apprend vite et n’hésite pas à sauter une classe par-ci par-là. La preuve : dès sa première année pro, il est candidat au Tour de France.
César du premier rôle

Et il n’est pas du tout impossible que Leproux, Hubert et Mainguenaud lui donnent le feu vert. « On va en discuter mardi » , précise Mainguenaud, pas un brin étonné par l’appétit féroce de son Romain : « Quand on a établi les programmes en début de saison, il était candidat à tout. » Fred connaît parfaitement son lascar : il a couru avec lui à Loudun en 2004. « Il s’est complètement épanoui après avoir été opéré à la suite d’un accident de scooter. On lui a alors rallongé une jambe. » La jambe a été allongée et, depuis, Feillu ne cesse de grandir. César du premier rôle hier à Châteaulin, ce Romain n’a pas fini de cueillir des lauriers.
03/06/07
Boucles de l'Aulne : Feillu lauréat
Les huitièmes Boucles de l'Aulne à Châteaulin ont été remportées dimanche par Romain Feillu (Agritubel). Le Français a devancé son compatriote Saïd Haddou et le Colombien Léonardo Duque.
03/06/07
Boucles de l'Aulne : Feillu concrétise
Le Français Romain Feillu s'adjuge au sprint les Boucles de l'Aulne devant le Français Saïd Haddou et le Colombien Leonardo Duque.

Depuis leur création, les Boucles de l'Aulne ont connu diverses évolutions. Historiquement, l'épreuve est née de la professionnalisation en 1999 du célèbre critérium de Châteaulin, autrefois considéré comme le critérium d'après-Tour le plus prestigieux. Après la victoire de Marco Pantani en 1998, l'épreuve a changé de statut pour devenir une course professionnelle à part entière. Les grands noms du cyclisme international ont cessé de se présenter au départ de la course finistérienne pour laisser s'expliquer des coureurs comme Claude Lamour, Walter Bénéteau deux fois, Patrice Halgand, Chris Jenner, Frédéric Finot et Johan Coenen. La course a brièvement intégré la Coupe de France avant de quitter le challenge, organisé hier à Plumelec, dans le Morbihan, ce qui lui procure néanmoins un fort joli plateau au départ de l'édition 2007.

Les Boucles de l'Aulne comprennent désormais deux circuits. Les coureurs doivent dans un premier temps parcourir sept tours d'un parcours de 19,3 kilomètres avant de réaliser cinq boucles d'un circuit de 5,8 kilomètres. Au total, ce sont donc 164,1 kilomètres qui doivent être parcourus par les concurrents, avec toujours des difficultés autour de Châteaulin. Dans ce fief légendaire, qui a vu les plus grands coureurs du monde s'expliquer du temps du critérium, une course de mouvement est attendue. Et pourtant, c'est bel et bien au sprint que vont en terminer les meilleurs coureurs de ces Boucles de l'Aulne. A Châteaulin, le plus rapide n'est autre que le jeune Romain Feillu (Agritubel), qui signe en Bretagne son premier succès de valeur chez les professionnels. Il précède les véloces Saïd Haddou (Auber 93) et Leonardo Duque (Cofidis).
Révélé l'an passé par une médaille d'argent obtenue dans la course en ligne des Championnats du Monde Espoirs de Salzbourg, derrière l'Allemand Gerald Ciolek, Romain Feillu s'était adjugé l'an passé le Tour de la Somme. Cette année, à 23 ans, il a réalisé une somptueuse première partie de saison. Le jeune coureur a vivement animé les premières compétitions de la saison, et notamment Paris-Nice. Il n'a ensuite pas tardé à accumuler les bons résultats, se classant 4ème de Cholet-Pays de Loire, 15ème de la Route Adélie, 12ème du Grand Prix de Denain ou encore 8ème du Tour de Picardie. Sa victoire aujourd'hui dans les Boucles de l'Aulne conforte l'avis général des observateurs quant aux qualités et au potentiel de Romain Feillu, un coureur dont on n'a assurément pas fini de parler.
Classement :

1. Romain Feillu (FRA, Agritubel) les 164,1 km en 4h01'31" (40,8 km/h)
2. Saïd Haddou (FRA, Bouygues Tel)  m.t.
3. Leonardo Duque (COL, Cofidis) m.t.
4. Sébastien Hinault (FRA, Crédit Agricole) m.t.
5. Yauheni Hutarovitch (BLR, Roubaix Lille Métropole) m.t.
6. Mathieu Claude (FRA, Bouygues Telecom) m.t.
7. Stéphane Poulhiès (FRA, Ag2r Prévoyance) m.t.
8. Cédric Coutouly (FRA, Agritubel) m.t.
9. Simon Gerrans (AUS, Ag2r Prévoyance) m.t.
10. Philippe Gilbert (BEL, Française des Jeux) m.t

 

30 mai 2007
Avec l'aimable autorisation de la rédaction (J.Cazy)
"La Nouvelle République" "Edition du Loir-et-Cher"

Feillu, le joyeux équilibriste 
par Sylvain TAILLANDIER
D’une sortie tranquille avec les amis de Vendôme aux pages de L’Équipe, il n’y a qu’un pas. Enfin, pas pour tout le monde.
Mais pour le sympathique Romain Feillu, le grand écart préserve l’équilibre. De retour quelques jours sur ses terres, un grand champion aime souvent retrouver la quiétude. Romain Feillu de passage en Loir-et-Cher, n’en oublie pas pour autant d’aller avaler un peu de bitume avec ses amis de l’U.C. Vendôme.
« Je sais que le mercredi, ils ont pour habitude de se retrouver au plan d’eau de Saint-Ouen. Quand je suis à la maison, j’ai toujours beaucoup de plaisir à les retrouver.
On peut prendre le temps de discuter, parce que c’est dur le reste de l’année, même si j’ai le président ou quelques coureurs du club au téléphone parfois.»
Une attention qui va tout le temps droit au coeur des figures du club, qui ont vu le jeune Romain franchir les paliers avec talent.
« Nous sommes heureux d’avoir un professionnel issu du club. Les anciens sont contents de voir le gamin qui a bien grandi depuis ses débuts à l’U.C.V. Nous lui souhaitons beaucoup de succès pour sa carrière, et pour son rendez-vous du championnat de France à Aurillac le 1er juillet », nous a ainsi écrit Alain Le Bris, le président de Vendôme.
On a également pu voir le maillot flashy d’Agritubel de Romain sur le tracé cycliste du 10e triathlon des Coteaux du Vendômois, dimanche à Villiers-sur-Loir :
« Je me suis engagé dans un relais avec ma jeune soeur Lisa et un ami, Ronan Geffroy. Cela m’a permis de faire un effort soutenu, même si la distance était assez courte.
C’était un peu un contre-la-montre. Lisa a fait une super performance en nage, elle sort juste après les 100 premiers, c’est très bien vu le niveau de la course.
Et Ronan a très bien conclu à la course. On finit premier relais sur neuf équipes, c’est pas mal ! »
Sur sa performance en vélo, l’objectif est plus qu’atteint : « Je m’étais fixé 2 h 03’ pour les deux boucles de 40 km, j’ai fait 2 h 03’21’’ malgré les conditions climatiques.
En plus, un concurrent a chuté devant moi pendant le 1er tour et je n’ai pas pu l’éviter. Avec la pluie, le vent et la chute, c’est encourageant comme temps.
J’avais quand même une petite pression en m’engageant sur le parcours vélo. Si je n’avais pas fait le meilleur temps, je me serais fait chambrer !
Mais j’ai mis 9’30’’ de moins que le second. »
Son retour sur la route, Romain Feillu l’entame par le Grand Prix de Plumelec, samedi prochain. Et comme la Bretagne, ça vous gagne, il continue le lendemain par les Boucles de l’Aulne, à Châteaulin.
Il sera alors temps de se consacrer au Tour du Luxembourg, puis de partir en stage dans les Pyrénées, en vue de commencer les repérages pour le Tour de France.
Je trouve ça très bien que des grands coureurs avouent s’être dopés ”(Romain Feillu)
Bien sûr, on n’a pas pu s’empêcher de lui parler de la vague d’aveux sur le dopage qui arrive sur le cyclisme. « Ça ne me surprend pas beaucoup, mais je trouve ça très bien que des grands coureurs avouent s’être dopés.
Avant 1998, beaucoup ont touché à l’EPO ou d’autres substances. Qu’un grand nom comme Zabel en parle, c’est positif. Il n’a pas non plus passé des années à se doper.
Et il a gagné en tournant à l’eau aussi, ça, c’est encourageant.»
Romain a aussi eu récemment un papier dans le plus grand quotidien sportif français, L’Équipe : « C’est toujours sympa », confie-t-il avec humilité.
Sympa, un qualificatif qui lui colle aussi bien à la peau que son maillot de professionnel.
Sylvain TAILLANDIER
18/05/07
Par David Aliguen
Romain Feillu (Agritubel) est devenu l’un des attaquants les plus en vue depuis janvier, pour sa première année professionnelle seulement. Le Français s’est confié à Cyclismag sur ses débuts au sein de l'élite, mais aussi sur la suite qu'il va donner à sa saison.
Dès le début de saison, Romain Feillu avait prévenu : "Je ne suis pas passé professionnel pour rester dans le peloton." Plus facile à dire qu’à faire, mais il n’a pas menti. En effet, il a été un des français les plus en vue de ce début de saison. Pas vraiment étonné, il met son bon début de saison sur le compte d'un gros travail hivernal.
PROCHE DE LA VICTOIRE AU TOUR MED'
En tout début de saison, il s'est fait remarquer lors de ses longues échappées, comme au Tour du Qatar ou au Tour Méditerranéen. Malheureusement pour lui, aucune n'ira au bout, même s’il fut presque en position de gagner la 2e étape au Tour de Méditerranéen sans une bévue de l’organisateur : "On n’a pas été prévenu des kilomètres supplémentaires à effectuer. Quand j’ai vu le panneau ‘arrivée 20 km’, j’ai été surpris, tout comme le peloton, qui était persuadé que j'allais gagner." Il se consolera malgré tout avec le maillot du meilleur grimpeur, assez anecdotique puisque il avouait : "Mon point faible reste la montagne. J’ai toujours quelques difficultés dans les bosses où je ne peux pas suivre à la pédale. Mais j’espère que ça va venir et donc pourquoi pas jouer la gagne."
SANS COMPLEXE
"L’échappée à Paris-Nice est l’un de mes meilleurs souvenirs du début de saison, explique-t-il, puisque j’ai pu me montrer devant mon public, ce qui ne m’arrive pas souvent." Comme au Tour Méd’, il endosse au soir de son échappée le maillot de meilleur grimpeur, cela deviendrait presque une habitude.
Quelques semaines plus tard, il obtient sa meilleure performance de l’année en se classant 4e de Chôlet Pays de Loire, épreuve de la Coupe de France. C’est donc logiquement qu’il est sélectionné pour la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, des courses qui le font rêver. Toutefois, il a immédiatement su qu’il n’y pouvait jouer un grand rôle : "Je savais dès le départ de la course que je ne pouvais pas faire une place dans les 30 premiers, au vue de mes sensations à l’entraînement. J’avais donc pour consigne de jouer le travail d’équipe en ramenant quelques bidons ou en remontant mes leaders comme Eduardo Gonzalo. Je préfère travailler pour l’équipe et abandonner par la suite plutôt que de jouer ma carte personnelle et finir loin. De plus, je n’ai pas trop été impressionné par ces épreuves du ProTour, car sur les autres courses où j’ai couru, il y avait toujours au moins quelques équipes faisant partie du ProTour."
UN MOIS DE JUIN IMPORTANT
Il va aborder sereinement la suite de la saison, avec pourquoi pas une sélection pour le Tour de France : "Même si j’aimerai beaucoup en faire partie, je ne sais toujours pas si je ferai partie des 9 sélectionnés pour le Tour de France, car l’équipe n’a pas encore choisi les coureurs qui seront au départ." En attendant d'être fixé, Romain Feillu a décidé de se préparer pour une éventuelle participation au Tour de France. Récemment, il a fait une coupure et a peu couru en début du mois, alors qu'il avait l'habitude de briller à cette période.
Prochainement, Romain Feillu va prendre le départ du Grand Prix de Plumelec, en attendant un gros mois de juin où il reverra ses ambitions à la hausse. "Je n’exclus pas la possibilité de faire quelque chose aux Championnats de France, avoue-t-il. Il faudra donc dans les courses à venir que je reste plus souvent dans les roues au lieu d’attaquer à tout bout de champ comme j’avais tendance à le faire, afin de me préserver un peu."
Il ne faut pas oublier qu'en plus d'être un infatigable attaquant, Romain Feillu est doté d'une bonne pointe de vitesse. Un secteur qu'il travaille particulièrement à l'entraînement même s'il préfère passer à l'offensive. Pragmatique, il l'explique simplement : "Je n’ai pas forcément plus de chance de gagner en attendant le sprint, voilà pourquoi je préfère attaquer." Ce vendredi, il vient de prendre la 4e place de la 1e étape du Tour de Picardie, au terme d'un sprint d'un groupe d'une vingtaine de coureurs. Romain Feillu met simplement en pratique son idée du cyclisme, et ça marche
 
01/05/07

 

(Correspondance Hervé Dancerelle)
Vainqueur sortant des lieux, le robuste espagnol Mikel Gaztanaga-Echevarria (Agritubel) s'est succédé à lui-même ce mardi à La Roche-sur-Yon à l'occasion de la 36ème édition du Tour de Vendée. Mis sur orbite dans les trois-cents  derniers mètres par son équipier vice-champion du Monde espoirs Romain Feillu, il a devancé sous la pluie le pourtant rapide australien Mark Renshaw (Crédit Agricole) alors que le troyen d'Auber 93 Mathieu Drujon complète le podium. Gaztanaga, qui offre une première victoire 2007 en Coupe de France à son employeur Agritubel, s'était signalé fin mars en terminant troisième au sprint de l'étape inaugurale du Critérium International à Charleville-Mézières (Ardennes).

 

Planète Cyclisme
Avril-Mai

Romain Feillu, à fond avec Agritubel

Voici la nouvelle génération. Un coup de fil pour une itw? Il répond même sur le vélo. Ca coupe, il rappelle. L'envie de se barrer sur la route, il n'attend rien des autres. A 22 ans, après un bon Tour du Qatar, devant au Med' et sur Paris-Nice, le vice-champion du monde Espoirs en ligne attaque la Coupe de France avec envie, en attendant des invitations. Un gars bien sous tous rapports.

Prononcez FAI-YU! Ecrivez le FEI-LLU. Ok?! Mais surtout, ne lui parlez pas de course d'attente, de son jeune âge ou d'une année 2007 d'apprentissage. Non, la génération 84 est comme ça, à bloc:
"Oui. Il y a des copains (Hivert, Di Grégorio, Delage, Gérard...) qui sont passés pro bien avant moi. Moi, j'ai connu des galères avant d'y arriver. Alors, j'y vais. Je veux rattraper le temps perdu. Rester dans le peloton et attendre les sprints, pour moi, c'est perdre du temps. Je me considère comme un attaquant." Un garçon qui roule comme son équipe Agritubel respire, une équipe hors Pro-Tour, qui se bat pour vivre, exister et obtenir des wild cards. "On n'a pas de très gros sprinters, donc il faut y aller en baroudeurs. Quand on part dans une offensive, c'est toujours pour aller au bout et si cela ne fonctionne pas, au moins, on aura montré le maillot. C'est toujours plus positif que de rester dans le peloton."
Pour ses débuts pros, à 22 ans seulement, Romain n'a pas froid aux yeux. Lui, que la vie n'a pas toujours gâté, veut rattraper le temps perdu.
"J'ai commencé par le triathlon. Le cyclisme à fond est arrivé à 14 ans, en Minimes. Mais, j'ai connu un problème aux jambes. En 2000, j'ai eu un grave accident de la route (en scooter, il a été renversé par une voiture qui a grillé un stop). Diagnostic, une fracture du fémur. Après, le fémur droit était plus court que le gauche. Je n'ai pas couru pendant pas mal d'années. En 2004, je me suis fait opérer pour rallonger la jambe plus courte. Depuis, j'ai eu pas mal d'opérations. J'ai perdu bien deux années." Deux ans à voir les copains progresser. Chez Agritubel Loudun 86 en 2004, il a rejoint le CC Nogent-sur-Oise l'année suivante, puis Agritubel et de nouveau Nogent. En 2005, alors stagiaire, Agritubel n'a pu le garder. Mais devant ses bons résultats 2006, avec 9 victoires, l'équipe de David Fornes et Denis Leproux l'a rappelé. Bingo...
Après avoir signé en mai, Romain connaîtra une fin de saison fructueuse, ponctuée par une victoire au classement général par points de la F.F.C. devant Dimitri Champion, néo-pro chez Bouygues Telecom cette saison et surtout par une grosse perf' au Mondial Espoirs, dans la course en ligne.
"Dans un Mondial, il y a toujours une part de chance. Mais je savais que j'étais en forme à Salzbourg. Les semaines précédentes, je jouais les premiers rôles." Il terminera 2e, battu au sprint par Gérald Ciolek, néo-pro cette saison chez T-Mobile. "Dans un Mondial, faire 15e, 2e ou gagner, cela se joue à peu de choses. J'étais heureux et après, je me suis dit, "mince, j'aurais pu gagner." Tant pis, l'histoire ne changera pas.
Celui qui l'a repéré très tôt, Denis Leproux, le manage aujourd'hui avec bonheur. Rouleur au Méd en février et entre Paris et Nice en mars, sprinter au Mondial, Romain Feillu, homme de classiques ou de grands tours? Coureur complet?
"Je suis assez complet. Je me débrouille au sprint. Au Qatar, ce fut pas mal. Au Tour Méd', j'avais envie de m'échapper. Je ne me sentais pas capable de frotter dans des sprints kamikases. Alors pourquoi ne pas m'échapper avant... Je l'ai fait le premier jour. Après, je suis tombé. J'ai eu mal. Le dernier jour, j'ai remis ça. Je ne suis pas col ou tout plat, je suis un petit sprinter, qui passe bien les bosses de 3-4 bornes. Il y a Paris-Nice (course durant laquelle il a encore été vu à l'offensive, comme Nicolas Vogondy son coéquipier), les courses d'une semaine..." Ca y est. Les objectifs et les plans de carrière sont lâchés. "J'ai la chance d'avoir un bon programme. Je cours tout le temps. Il y a les "Coupe de France". Et j'aimerais faire Liège-Bastogne-Liège et la Flèche Wallonne si je suis vraiment bien. Si j'étais dans une équipe Pro Tour, même en forme, je n'y aurais pas accès. Là, je peux y aller. Je veux claquer une Coupe de France et pourquoi pas faire un résultats au général. Après, si il y a des participations dans les grosses courses, faire dans les 20-25 premiers à Liège ou la Flèche serait formidable. Si on réussit, on peut décrocher une invitation sur le Tour de France. Ce n'est pas forcément la course qui me fait rêver, mais le fait que tout le monde y attache autant d'importance donne envie. On y galère, mais au moins, on sait que l'on est soutenu." Voilà un discours plutôt offensif. "Débutant en pro? Je veux y arriver le plus vite possible. Je n'ose pas donner d'objectifs, mais je vais tout faire. C'est vrai que ma génération a beaucoup d'ambitions. Dans d'autres pays, quand on courait avec leurs Espoirs, on n'était pas en dessous. Quand on voit qu'ils réussissent aujourd'hui, on se dit "pourquoi pas nous, Français". J'espère surtout que tout le monde respecte les règles du jeu. Si c'est le cas, on doit y arriver." Avec près de 180 - de 25 ans" dans le seul peloton Pro Tour, dont Pierre Rolland (Crédit Agricole) vainqueur en début de saison, Di Grégorio, Gérard, Delage (Française des Jeux), Mondory, Naibo, Sonnery (AG2R), Drancourt ou Claude, (Bouygues Telecom) chez les Français , la bataille sera intéressante. Nos Bleus feront-ils mieux que les Casar, Chavanel, Voeckler, Pineau, qui tardent à décrocher LA victoire? "Pourquoi ont-ils du mal à y arriver? Peut-être sont-ils moins forts que les autres ou que les problèmes actuels les empêchent d'aller plus haut. Nous, on ne fait pas de complexes. Quand on passe pro, il faut se dire que cela va marcher."
Fan de Jalabert et Indurain, celui qui
"regardait toutes les courses plus jeune vit dedans aujourd'hui. A part les résultats le week-end, on est sur les courses. plus le temps de suivre ou aduler quelqu'un." Fan de matériel au point de savoir comment tel ou tel coureur était équipé, il parle plus de pédaler désormais. Il nous livre sa conclusion. "Aujourd'hui, je fonce tête baissée et je verrais. Je n'ai plus de temps à perdre." Il aura 23 ans le 16 avril, le lendemain de Paris-Roubaix, 9 jours avant la Flèche et 13 avant Liège!

05/04/07
L'interview exclusive de Romain Feillu par Oscar
Deuxième en 2006 du Champion du monde espoirs sur route derrière Ciolek, Romain Feillu a terminé l’an dernier n° 1 Français chez les jeunes au classement UCI. Une performance remarquable pour un coureur qui évoluait alors encore chez les élites-2 et qui a devancé tous les professionnels.

 Vous trouverez, ci-dessous, l’interview de ce prometteur coureur qui a rejoint cet hiver les rangs de l’équipe Agritubel.
1) Quelles sont vos ambitions cette année ?

 Mes ambitions pour cette année sont de lever les bras à deux reprises au moins (j’ai la possibilité de faire des courses de classe 2 donc ce n’est pas impossible) mais aussi de bien figurer au classement général de la coupe de France.

2) Quel sera votre programme ?

 Il sera axé principalement sur les épreuves de la Coupe de France mais j'espère aussi participer à la Flèche Wallonne et à Liège-Bastogne-Liège à la fin du mois d'avril.

3) AGRITUBEL sera probablement invitée pour le Tour de France.  Serez-vous au départ du Tour de France et quelles seront les ambitions de votre équipe sur cette course ?

 A ce jour AGRITUBEL, n'a toujours pas obtenu sa sélection pour le Tour mais si elle l'obtient et qu'on me donne la possibilité de le faire je ne dirai pas non.  Pour ce qui est des objectifs de l'équipe en cas de participation, ils sont clairs, c'est animer la course, gagner une étape et pourquoi pas ramener le maillot à pois à Paris, d'autant qu'avec Nicolas JALABERT, Nicolas VOGONDY, Benoit SALMON et Juan Miguel MERCADO, nous devrions peser sur la course dans les reliefs montagneux.

 4) Quand avez-vous commencé le vélo ? Quel a été votre parcours avant d'arriver chez AGRITUBEL ?

 J'ai commencé le vélo à l'âge de dix ans à l'Union Cycliste Vendômoise, club que j'ai quitté à la sortie de junior (en 2003) pour l'Union cycliste de Châteauroux afin de faire les plus belles courses du calendrier amateur français, puis AGRITUBEL LOUDUN 86 en 2004, équipe qui est passée pro en 2005 sans mois car j'avais quelques soucis de santé à régler avant de passer le cap (*).

J'ai ensuite passé deux ans avec le club de DN1 de NOGENT SUR OISE avec trois victoires en 2005 puis 9 succès ainsi que la médaille d'argent aux championnats du monde espoir en 2006.

Me revoilà en 2007 chez AGRITUBEL avec une licence dans le club de mes début ... l'U C Vendôme.

(*En 2000, j’ai été victime d'un accident de la route à l'issue duquel j'ai eu la jambe droite raccourcie de 20 millimètres, je souhaitais à tout prix tenter de me rééquilibrer, c'est pourquoi fin 2004 je me suis fait rallonger la jambe par le professeur GUICHET à Marseille).

5) Depuis plusieurs années, la France cherche des spécialistes pour les classiques. Quelle classique vous fait rêver ? Quels types de classiques préférez-vous ?

 Je préfère les classiques Ardennaises. Je rêve de Liège-Bastogne-Liège et la Flèche Wallonne.

6) Pensez-vous jouer un rôle le classement général dans les prochaines années dans des courses par étapes d'une semaine comme Paris-Nice par exemple ? Quelles sont vos capacités dans la haute montagne ?

 C'est ma première saison, j'ai participé à Paris Nice cette année, il me reste beaucoup de travail pour jouer le général mais je pense que rien n'est impossible, même si je suis limité en haute montagne, je compte sur une grosse progression.

7) Vous avez réussi un début de saison très encourageant. Quelle est la tactique au sein de la formation Agritubel ?

La tactique, elle change à chaque course en fonction des aptitudes et de la forme de chacun mais en général, les consignes sont de se porter vers l'attaque.

 8) Quels sont, en-dehors du cyclisme, vos loisirs ?

 Depuis tout petit, je vis à la campagne et j’apprécie son calme, la compagnie des animaux. Je me passionne aussi pour la diététique et j’adore faire des tartes aux pommes !

17/3/07
Interview de Romain Feillu (Agritubel) : "il n'y a pas besoin d'être trop fort pour être devant. Beaucoup peuvent le faire, il faut oser."
Romain, comment ça s'est passé entre Sorgues et Manosque ?
"Ca a été. J'ai essayé de ne pas faire trop d'efforts. Au départ, j'ai voulu attaquer, comme tous les gars de l'équipe. Mais bon, c'est parti assez costaud, et les meilleurs sont restés devant dans la bosse. Ca a pas mal cassé car le peloton roulait fort derrière. Ensuite, dans le final, j'ai voulu me préserver pour le sprint. J'ai couru derrière pour ne pas prendre trop de vent, et il y a eu une cassure sur une chute d'un Euskaltel dans la descente à 25/30 kilomètres de l'arrivée. Avec cette cassure, on s'est relevés, et on est rentrés tranquilles. Il faut penser à demain."
Comment vous sentez-vous depuis le départ de Paris-Nice ?
"Ca va. Franchement, je m'attendais à souffrir plus, je suis très content."
Vous êtes à l'attaque très souvent, c'est plutôt rare pour un jeune pro ?
"Oui, passer chez moi m'a fait plaisir. Il y avait plein de monde pour me supporter, ça aide bien. Ici, je connais aussi très bien le coin. Dans l'étape de demain (aujourd'hui), il va y avoir des copains sur le bord de la route, mais bon, ce sera sûrement très, très dur."
Vis-à-vis de l'an dernier, trouvez-vous une grosse différence ?
"Je m'attendais à une plus grosse différence que ça, à entendre d'autres parler. Il y a certes une différence mais ce n'est pas insurmontable."
Vous êtes le néo-pro qui se met le plus en avant depuis ce début de saison, ça va continuer ?
"J'essaie, en attaquant des fois. Il n'y a pas besoin d'être trop, trop fort pour être devant. Si le peloton décide de nous laisser partir, beaucoup peuvent le faire, il faut oser."
L'étape de Cannes, c'est donc un objectif fort ?
"Ca va être dur, la seule chance, c'est que ça passe le Tanneron pas trop vite, et qu'on arrive au sprint à soixante-dix coureurs. Là, c'est jouable, mais bon je verrai."
Quel est votre favori pour la victoire finale ?
"Davide Rebellin a prouvé encore aujourd'hui qu'il est costaud. En plus, si besoin de bonifs, il a prouvé qu'il va assez vite au sprint. Donc je le vois bien pour la victoire finale. Et son équipe a l'air costaud."
Propos recueillis à Manosque le 16 mars 2007.
12/03/07
Interview de Denis Leproux, directeur sportif d'Agritubel (15/3/2007) Propos recueillis par Pascal Linget
"le but d'Agritubel sur Paris-Nice, c'est de mettre le feu au peloton et d'aller dans les échappées."
Denis, comment se sont passées les quatre premières étapes de Paris-Nice ?
"Nous sommes venus sur Paris-Nice pour montrer le maillot. Les consignes des premiers jours sont de montrer le maillot Agritubel. Lors de la première étape, Romain Feillu était sur sa terre, très motivé, comme Nicolas Vogondy. C'étaient les locaux de la journée. Lors de la première étape Cloyes-sur-le-Loir-Buzançais, Romain Feillu a fait le départ et cela ne m'a pas étonné du tout. Quant à Nicolas Vogondy hier, c'est pareil. Il avait de très bonnes jambes depuis le départ."
Comment avez-vous réagi en voyant Romain Feillu partir lundi et Nicolas Vogondy faire de même hier ?
"Nous savions sur ce Paris-Nice qu'il n'y avait pas beaucoup d'étapes pour une arrivée au sprint comme les aime Romain. Lors des deux étapes sur lesquelles nos couleurs ont été représentées, nous nous sommes dit que le peloton allait leur laisser quelques minutes d'avance et qu'après ils devraient gérer, ce qu'il s'est passé. Quand nous sommes devant, nous avons toujours espoir de faire quelque chose, et notamment lors de la première étape, ou Romain a pris le Maillot à Pois de leader de la montagne. C'est très important pour nous. Hier, Nicolas a fait une très belle journée car il revient à la 3ème place du Grand Prix de la Montagne, ce qui peut envisager une très bonne fin de semaine."
Quelles sont les ambitions de l'équipe Agritubel sur Paris-Nice ?
"Nous souhaiterions faire le même Paris-Nice que l'année 2006, que l'on parle de nous, que l'on soit dans les échappées et aussi animateurs de la course. Nous savons très bien que pour le classement général, nous aurons beaucoup de mal. Nous, notre but, c'est de mettre le feu au peloton, d'être encore et encore dans les échappées et pourquoi pas récupérer le maillot de meilleur grimpeur."
Après Paris-Nice, quel sera le programme de l'équipe Agritubel ?
"Nous participerons aux épreuves de la Coupe de France tandis qu'un deuxième groupe participera à une course au Portugal. Il y aura aussi le Critérium International, qui reste pour nous un objectif dans la saison. Le mois d'avril est un mois très chargé pour nous avec le Circuit de la Sarthe et Paris-Roubaix."
12/03/07
(Correspondance Barré Sébastien pour velostory.net)
Première étape en ligne et première victoire pour les coureurs français. L’étape disputée sous un soleil estival fut marquée par la très longue échappée de 4 hommes : le basque Velasco (Euskatel) accompagné des français Feillu (Agritubel), Duclos- Lassale (Cofidis) et Laurent (Crédit Agricole).
Partis dès le kilomètre zéro, les 4 hommes effectuèrent plus de 180 kilomètres devant. Malgré une avance supérieure à 10 minutes l’échappée avorta dans les tous derniers hectomètres de l’étape, Romain Feillu tentant un ultime coup de poker avant de se faire reprendre à quelques centaines de mètres de l’arrivée.
Qualifié de bagarreur par son directeur sportif le jeune néo pro qui évoluait sur ses terres se consolera avec le maillot de meilleur grimpeur.
L’étape se solda par un sprint massif remporté par le revenant Jean-Patrick Nazon qui n’hésita pas à démarrer aux 200 mètres pour résister à la meute des sprinters.
Le belge Tom Boonen qui était attendu pour cette première étape ne termine que 8ème après semble-t-il une erreur dans le final...
Le britannique David Millar (Saunier Duval) conserve son maillot jaune de leader acquis hier après sa victoire dans le prologue.
12/03/07 Jean-Patrick Nazon remporte la première étape de Paris-Nice
Jean-Patrick Nazon (Ag2r Prévoyance) a remporté au sprint la première étape de Paris-Nice, disputée entre Cloyes-sur-le-Loir (Eure et Loir) et Buzançais (Indre).
L'ancien vainqueur de la dernière étape du Tour sur les Champs-Elysées a profité d'un virage en épingle situé à quelques hectomètres de la ligne d'arrivée pour anticiper le sprint et désorganiser les équipes des sprinters favoris, comme la Quick Step de Tom Boonen, de toute façon pas au mieux physiquement.
L'étape a été marquée par la longue échappée de quatre coureurs dont trois Français : Romain Feillu (Agritubel), Christophe Laurent (Crédit Agricole), Hervé Duclos-Lassalle (Cofidis), accompagnés de Ivan Velasco (Euskaltel-Euskadi).
Partis dès le baisser du drapeau, les quatre fuyards n'ont été repris qu'à moins de trois kilomètres de l'arrivée.
David Millar conserve la maillot de leader.
17/02/2007
Feillu remettra ça
Les débuts professionnels de Romain Feillu ont été marqués par deux longs barouds au Tour du Qatar et au Tour Méditérannéen. "Contrairement au Qatar, j’ai vraiment pensé pouvoir gagner au Med’" affirme, à Cyclismag, le coureur d’Agritubel. Victime d’une chute dans le final, une bévue des organisateurs a également troublé son avancée. Les coureurs n’ont en effet pas été prévenus des dix kilomètres supplémentaires à effectuer. "Quand j’ai vu le panneau arrivée 20 km, j’ai été surpris, tout comme le peloton, qui était persuadé que j’allais gagner" raconte Feillu. Cet incident ne freina en rien l’esprit offensif du vice-champion du monde espoirs. "Je ne suis pas passé professionnel pour rester dans le peloton" prévient l’ancien pensionnaire du CC Nogent-sur-oise. Romain Feillu, 22 ans, espère à présent, en cas de sélection, ouvrir la route sur Paris-Nice.
Bulletin réalisé par Clément Guillou, Antoine Riche et Nicolas Gachet
15/02/2007
L'Italien Daniele Bennati (Lampre) a remporté la deuxième étape du Tour méditerranéen, disputée sur 107 km entre Gruissan et Agde, après le contre-la-montre du matin.
L'étape a été marquée par la longue échappée solitaire de Romain Feillu (Agritubel), qui a compté jusqu'à dix minutes d'avance. Mais le vent de face en fin de parcours a eu raison des ambitions du jeune néo-professionnel, repris à moins de 15 km de l'arrivée par un peloton emmené par l'équipe Caisse d'Epargne du leader José-Ivan Gutierrez.
Dans les derniers hectomètres, plusieurs chutes ont fractionné le peloton, ne laissant qu'une trentaine de coureurs en lice pour la victoire.
Daniele Bennati se montrait le plus rapide, devant son compatriote Roberto Petito (Liquigas) et l'ancien champion du monde Igor Astarloa (Milram).
Gutierrez reste leader.
   
05/02/2007
Propos recueillis par David Aliguen
Vice-champion du Monde espoirs à Salzbourg, Romain Feillu souhaite obtenir des résultats dès sa première saison parmi l’élite en 2007. Le coureur d’Agritubel ne manque déjà pas d’ambitions.
« L’avantage de débuter dans une continentale Pro, c’est que je vais pouvoir courir à peu près tous les week-ends. Mon programme de course sera mieux adapté, au lieu de faire le ‘bouche trou’ dans une équipe Pro Tour.
DE MOINS BONNES SENSATIONS QUE L’AN DERNIER
L’année dernière j’avais repris l’entraînement aux environs du 15 novembre alors que cette année, j’ai commencé à rouler beaucoup plus tôt. Qui plus est, je n’ai pas eu d’ennuis de santé comparé aux autres années où j’enchaînais les opérations. Mais cela peut paraître bizarre car j’ai l’impression que je suis moins bien par rapport à l’année dernière bien que mes données cardiaques soient meilleures et que mes moyennes à l’entraînement soient supérieures. Je n’ai pas trop coupé, sauf au moment de Noël afin de récupérer un peu car je sentais que j’en avais besoin et je n’ai pas fait énormément de foncier, essayant de garder mes acquis de l’année dernière. Maintenant je vais rouler un peu ‘à bloc’ jusqu’aux premières courses et voir comment ça se passe.
ENVIE DE BIEN FAIRE
Pour les objectifs, on en a discuté un petit peu avec Denis Leproux (ndlr : le Directeur sportif de l’équipe Agritubel) et nous avions parlé de la coupe de France où il fallait que je marche. Pour une première année professionnelle ce serait bien de réussir sur la Coupe de France. Normalement, je devrais faire toutes les épreuves. Gagner une des manches serait super. Une des courses où j’aimerais bien faire, ce serait Liège-Bastogne-Liège, si j’y participe. Consciemment je sais très bien que je ne peux pas viser le podium mais une place dans les 25 premiers serait déjà très bien. En dehors de cela, j’espère faire Paris-Nice ainsi que la Flèche Wallonne mais ma sélection à ces courses dépendra surtout de mon état de forme. Certains coureurs savent déjà qu’ils vont courir des courses Pro-Tour mais moi, je fais parti de ceux qui ne sont pas assurés de courir ces courses. Tout dépendra du début de saison. J’aurais également juste un peu de pression puisque j’ai envie de bien faire, mais je suis tout de même assez serein. De plus, je connais assez bien l’équipe car j’étais stagiaire dans l’équipe l’année dernière et j’avais déjà travaillé avec Denis Leproux quand j’étais amateur en 2004.
DE LA PLACE POUR TOUT LE MONDE
Si je dois me définir, je suis un sprinteur qui passe bien les bosses. Je vais essayer encore de m’améliorer en travaillant ma pointe de vitesse avec notamment de la musculation. Mon point faible reste la montagne je pense. En effet, j’ai un peu de mal à m’oxygéner en haute altitude. Mais dans le futur si je m’entraîne dans les cols, je vais peut-être parvenir à m’améliorer dans ce domaine. Pour les sprints, il y a notamment deux bons finisseurs dans l’équipe : Gaztanaga et Dekkers. Nous ne sommes pas forcément dans le même répertoire : certains passent mieux les bosses que d’autres et cela dépendra de la forme de chacun également. De plus nous ne serons pas tous sur la même course. En bref, il y aura de la place pour tout le monde. A propos, je pourrais débuter sur le Tour du Qatar, qui n’était pas initialement dans notre programme de course, mais j’ai appris récemment qu’on allait le faire. Je ne sais pas encore si je vais courir ce tour, ce sont les directeurs sportifs qui en décideront. Mais si je le fais, une chose est sûre, je ne me frotterais pas aux cadors du sprint car je ne pense sincèrement pas être au top en ce début de saison. »
Propos recueillis par David Aliguen
   
30/01/2007
Tour du Qatar ét.3 : Boonen
par Angels
Pour cette troisième étape du Tour du Qatar, trois échappés ont essayé en vain de résister au retour d’un peloton compact. Ces trois coureurs, Romain FEILLU, Eric BAUMANN et Paul HEALION ne furent rejoints que dans les derniers kilomètres précédant l’arrivée.

Par conséquent, on assista donc à un nouveau sprint massif avec la victoire de Tom Boonen qui garde par la même occasion le leadership de l’épreuve.

   
30/11/2006

Classement Velomania : le sans-faute de Romain Feillu

Au terme d'une saison exceptionnelle, qui l'a vu devenir vice-champion du monde Espoirs en Autriche en septembre, Romain Feillu remporte le classement Velomania qui le récompense comme le meilleur coureur Elite 2 français de cette saison 2006?

Selon notre barème, Feillu s'impose avec une large avance devant un autre coureur Espoir aux dents longues, Jérôme Coppel, et devant le champion de France Elite 2 Dimitri Champion.
Le coureur du Loir-et-Cher licencié au CC Nogent-sur-Oise, qui passe pro en 2007 chez Agritubel, succède au palmarès du classement Vélomania à Frédéric Delalande (2000), Stéphane Auroux (2001), Christophe Thébault (2002) et Benoît Luminet (2003 et 2005, classement non attribué en 2004).
C'est aussi la première fois qu'un coureur Elite 2 domine la saison au point de faire autant l'unanimité, puisqu'il remporte tous les classements attribués, que ce soit par la Fédération française de cyclisme, ou par l'ensemble de nos confrères.
   
03/10/2006
03/10 - Romain Feillu vainqueur du classement général FFC

Le vice champion du monde espoir Romain Feillu (CC Nogent/Oise) auteur d'une saison exceptionnelle a remporté le classement général par points FFC. Il cumule 37963,4 points et devance d'autres jeunes coureurs, à savoir Dimitri Champion (Vendée U) avec 33939 points et Rein Taaramae (RO St Amandoise) qui compte 28352 points.
Le vainqueur de l'an passé, Médéric Clain termine 18ème avec un peu plus de 21400 points. Marina Jaunatre a quant à elle obtenu la pôle position dans le classement fédéral féminin
TOP 10 :
1 - Romain Feillu
2 - Dimitri Champion
3 - Rein Taaramae
4 - Evgueny Sokolov
5 - Tony Cavet
6 - Ignatas Konovalovas
7 - Maxim Gourov
8 - Nicolas Rousseau
9 - Christophe Diguet
10 - Jérôme Bonnace

   
26/09/06


 
Interview de Romain Feillu (CC Nogent-sur-Oise) (26/9/2006)
Interview de Romain Feillu (CC Nogent-sur-Oise) : "le vélo, j'ai baigné dedans tout petit. Je compte faire carrière. C'est un métier, une passion".
Après sa course magistrale à Salzbourg, où il a obtenu la médaille d'argent au Championnat du Monde Espoirs, Romain Feillu (CC Nogent-sur-Oise) nous a reçu à son hôtel. Disponible et sympathique, le coureur du CC Nogent-sur-Oise est impressionnant de lucidité et de maturité. Retour sur une performance qui restera dans les annales du cyclisme, par son niveau et par son esprit. A peine la ligne d'arrivée franchie, Romain félicitait le premier, l'Allemand Gerald Ciolek, d'une tape sur l'épaule. Romain Feillu, jeune espoir du cyclisme, mérite plus que jamais sa médaille d'argent. Samedi dernier, il a montré ce que devait être le cyclisme : esprit d'équipe, esprit sportif. La classe !
Romain, avec le regard de vos coéquipiers et ceux de vosaînés, quelle est votre réaction suite à cette médaille d'argent ?
"Je m'étais préparé. Et puis la forme, je la sentais venir. Je m'attendais à jouer les premiers rôles dans cette histoire-là, mais de là à gagner une médaille d'argent... Il y a toujours une part de chance ! Aujourd'hui, j'ai pas eu la super chance mais j'ai quand même pas fait trop d'efforts inutiles. Je suis assez rapide au sprint mais je suis tombé sur quelqu'un de très costaud."

Comment vous êtes-vous préparé avec votre équipe ?
"On était deux à devoir s'économiser. Pendant trois tours, je suis resté tranquille, et puis j'ai laissé faire Jérôme Coppel, Cyril Gautier et Pierre Rolland surtout. Alors que j'aurais encore dû rester tranquille, j'ai senti que j'avais de bonnes jambes dans la bosse, je me suis retrouvé devant et j'ai décidé d'y aller."

Quelles ont été vos sensations dans le final ?
"On s'entendait bien, même s'il y en avait qui ne passait pas à fond, l'Italien Francesco Gavazzi notamment. Dans ce cas-là, on hésite à tout donner. Mais bon, on s'est douté que personne n'allait attaquer, qu'on allait attendre le dernier moment pour le faire. C'est rare de bien s'entendre. Francesco Gavazzi était rapide, Gerald Ciolek aussi. Peut-être que Robert Gesink n'aurait pas dû collaborer comme il l'a fait."

Comment avez-vous géré la pression pour un tel événement ?
"Chez les Espoirs, on ne se focalise pas autant que les professionnels. On est dans un contexte international, on est toujours là. Dans notre équipe, on ne fait pas trop d'efforts inutiles, on ne prend pas trop la course en main. On parle beaucoup entre nous aussi, pendant la course et en dehors."

A qui souhaitez-vous dédier cette médaille d'argent et tout ce qu'elle symbolise ?
"Cette médaille, je la dédie à toute l'équipe ! Y compris et surtout à Yann Huguet, même s'il n'a pas eu la chance de courir avec nous. Il aurait rempli son rôle à merveille. Et si je peux la dédier à plusieurs personnes : à ma famille qui me soutient, et puis aussi les personnes du club dans lequel j'ai commencé à Vendôme. J'y ai passé dix ans."

Vous connaissiez Gerald Ciolek ?
"Non, je ne le connaissais que de nom. Pendant la course, dans l'oreillette, Bernard (NDLR : Bernard Bourreau, entraîneur de l'équipe de France Espoirs) m'a dit qu'il avait fait 5ème à Hambourg."

Que signifie le vélo pour vous ?
"Le vélo, pour moi, c'est un peu tout. J'ai baigné dedans tout petit. Je compte faire carrière (NDLR : Romain vient de signer un contrat chez Agritubel pour la saison prochaine). En fait, c'est un métier, c'est une passion."
Propos recueillis par Isabelle Carret à Salzbourg le 23 septembre 2006
   
23/09/2006



 

Ciolek en or, un Français en argent
L'équipe de France a remporté une nouvelle médaille aux championnats du monde sur route en Autriche.
Dans la course en ligne Espoirs, l'Allemand Gerald Ciolek a devancé au sprint le Français Romain Feillu et le Russe Alexander Khatuntsev. Ciolek, champion d'Allemagne élite 2005 avait été recruté par T-Mobile. Il est le successeur annoncé d'Erik Zabel. Chez les dames, c'est également au sprint que la Néerlandaise Marianne Vos s'est imposée.
Dans cette course disputée sous un beau soleil, six coureurs se sont dégagés dans la dernière côte, à une douzaine de kilomètres de l'arrivée. Khatuntsev, qui avait pris les devants, a été rejoint avant de rejoindre Salzbourg et Ciolek s'est imposé très nettement au sprint.
Derrière Ciolek, Feillu et Khatuntsev, l'Italien Francesco Gavazzi s'est adjugé la quatrième place devant le Belge Jelle Vanendert. Un incident a émaillé le dernier tour à l'arrière de la course quand une voiture de l'organisation a heurté le Canadien Brandon Crichton qui a chuté sans gravité.
Feillu, 22 ans, qui court d'habitude pour le CC Nogent-sur-Oise, a donné à la France sa deuxième médaille dans les Championnats du monde après le bronze décroché par Jérôme Coppel dans le contre-la-montre espoirs.

   
23/09/2006
CHAMPIONNATS DU MONDE  Feillu en argent

Le Français Romain Feillu a décroché la médaille d'argent chez les espoirs, samedi, sur le circuit autrichien de Salzbourg dans une course remportée au sprint par l'Allemand Gerald Ciolek. Le Russe Alexander Khatuntsev a pris la troisième place. Feillu, 22 ans, a donné à la France sa deuxième médaille dans les Championnats du monde après le bronze de Jérôme Coppel dans le contre-la-montre espoirs.

«J'ai eu des crampes dans le sillage de Ciolek et j'ai été un peu juste pour m'employer à fond. Il était très fort, trop pour pouvoir le déborder. Mais l'équipe de France aurait signé direct pour une 2e place avant la course», a confié le sociétaire de Nogent-sur-Oise. Survolté dans le final, le Français «ne voulait pas louper le coup des costauds... c'est pour cela que j'ai anticipé». Feuillu, blessé à la jambe droite dans un accident de scooter et opéré cinq fois, a montré tout son potentiel à la formation Agritubel qui l'avait licencié l'an passé à cause de sa jambe avant de se reprendre en lui faisant signer une licence professionnelle.
Son vainqueur Ciolek s'est nettement imposé après être sorti en compagnie de six coureurs dans la dernière côte à une douzaine de kilomètres de l'arrivée. Le nouveau champion du monde, 20 ans, s'est révélé l'an passé en devenant champion d'Allemagne élite et il portera l'année prochaine le maillot de la T-Mobile. Ancien pilier de la formation allemande aujourd'hui chez Milram, Erik Zabel l'a déjà désigné comme son successeur.
(Avec AFP)
Le classement :
1. Gerald Ciolek (ALL), les 177,2 km en 4h00'50" (moyenne: 44,146 km/h)
2. Romain Feuillu (FRA) m.t.
3. Alexander Khatuntsev (RUS) m.t.
4. Francesco Gavazzi (ITA) m.t.
5. Jelle Vanendert (BEL) m.t.
6. Robert Gesink (PBS) m.t.
7. Jos Van Emden (PBS) à 04"
8. Sergey Kolesnikov (RUS) 05"
9. Edvald Boasson Hagen (NOR) 05"
10. Danilo Wyss (SUI) 05"
   
23/09/2006

 
par Gilles Le Roc'h
SALZBOURG (Reuters) - Dans la longue histoire du cyclisme français, Romain Feillu, 21 ans, tiendra dorénavant une jolie place.
Deuxième samedi du championnat du monde espoirs derrière l'Allemand Gerald Ciolek, il est en effet le premier coureur français à obtenir une médaille mondiale dans une course en ligne chez les espoirs.
L'anecdote le fait sourire lui-même et s'ajoute à son grand bonheur. Il y a six ans, le coureur originaire de Vendôme (Loir-et-Cher), avait été victime d'un grave accident au guidon de sa mobylette et, il y a encore quelques mois, il pensait ne jamais pouvoir pratiquer le cyclisme à ce niveau.
"J'ai été renversé par un automobiliste qui a brûlé un stop", dit-il. "J'ai eu une fracture du fémur et j'ai subi cinq opérations chirurgicales de la jambe droite.
"En 2004, pour pouvoir faire du vélo, ma jambe a été allongée. J'ai été stagiaire de l'équipe professionnelle Agritubel en 2005 mais il fallait me faire retirer un clou dans l'os. Maintenant, tout est réglé, je peux faire carrière."
ll rejoindra définitivement les Français d'Agritubel en janvier prochain et s'il se doute que le niveau est différent de celui qu'il connaît dans les courses espoirs, il veut croire en sa réussite.
"J'ai fait une belle saison", poursuit-il. "J'ai gagné neuf courses dont le Tour de la Somme avec les professionnels, ou les classiques Paris-Vierzon et Paris-Ezy. Je pense que je suis prêt même si je ne sais pas bien encore me définir.
"Tout est une question de poids, à deux kilos près. Quand je pèse 62 kilos je suis sprinteur. A 60 kilos, je passe bien les côtes, même les cols du dernier Tour de Toscane.
"Aujourd'hui, j'étais un passe-partout, très à l'aise. Je suis content de ma deuxième place parce que l'équipe de France avait beaucoup misé sur moi et j'ai répondu présent."
Avec cette médaille d'argent associée à la médaille de bronze de Jérôme Coppel dans le contre-la-montre, le bilan de l'équipe de France dans cette catégorie de coureurs âgés de moins de 23 ans est très satisfaisant.
   
20/09/2006

Romain Feillu en grande forme avant le mondial

Romain Feillu (CC Nogent-sur-Oise/Equipe de France) sera à juste titre l'un des favoris du championnat du monde Espoirs, qui se déroulera samedi à Salzbourg.
Le futur professionnel chez Agritubel, originaire du Loir-et-Cher, vient de s'imposer au classement final du Tour de la Somme, disputé ce week end, en classe 2.2.
15 jours après son doublé Paris-Vierzon/Grand Prix Rustines, Feillu a pris position lors de la première étape, en prenant la seconde place derrière Julien Antomarchi (VC La Pomme).
Quatrième de la seconde étape, remportée par Noan Lelarge (Bretagne-Jean Floc'h), Feillu prenait le leadership, avant de terminer à nouveau cinquième de la dernière étape, que s'adjugeait le Néerlandais Rick Flens (Rabobank Espoirs).
Au classement final, Romain Feillu s'imposait finalement devant le Russe Dimitry Kozonchuk (Rabobank Espoirs) et le Norvégien Gabriel Rach.